Rappel du pape François : « prêtre n’est pas un métier »
Après la rencontre de samedi soir dans la salle Paul VI, au Vatican, le Pape et les
quelque six mille séminaristes et novices présents à Rome dans le cadre de l’Année
de la Foi, se sont retrouvés lors de la messe ce dimanche matin en la basilique Saint-Pierre.
Comme la veille, le pape François, visiblement heureux de s’entretenir avec
ces futurs prêtres et sœurs, leur a parlé de leur vocation. Se basant sur les lectures
du jour, il a axé son homélie sur les trois « points de référence de la mission chrétienne
» : « la joie de la consolation, la croix et la prière ».
Quand Isaïe invite
son peuple à la joie, c’est parce qu’il sera « rassasié et nourri du lait de la consolation
». C’est bien parce que Dieu nous donne une « cascade de consolation, une cascade
de tendresse maternelle » que nous devons éprouver cette joie explique le Pape. Pour
que la mission de chaque prêtre ou de chaque sœur soit « féconde », il faut « sentir
la consolation de Dieu et la transmettre » poursuit-il, exhortant son jeune auditoire
à ne pas avoir « peur de la consolation du Seigneur ». «Trouver le Seigneur qui nous
console et aller consoler le peuple de Dieu : c’est cela, la mission » s’exclame-t-il.
Soyez des hommes et des femmes de prière
Au cœur de
la mission de l’Eglise, se trouve « le mystère pascal ». « La fécondité pastorale,
la fécondité de l’annonce de l’Evangile, prévient le Pape, ne vient ni du succès,
ni de l’insuccès évalué selon des critères humains, mais de la conformité à la logique
de la Croix de Jésus qui est la logique de sortir de soi-même et de se donner, la
logique de l’amour. C’est la Croix qui garantit la fécondité de notre mission ».
Le
troisième point de référence est la prière car « les ouvriers de la messe ne sont
pas choisis grâce à des campagnes publicitaires ou par des appels au service, ils
sont choisis et envoyés par Dieu ». « L’Eglise, nous a répété Benoît XVI, n’est pas
à nous, elle est à Dieu », s’est exclamé le pape François. « Notre mission, a conclu
le Pape, s’éteint à partir du moment où le lien entre nous et la source, c’est-à-dire
Dieu, s’interrompt ». « Sans le rapport constant avec Dieu, la mission devient un
métier ». Or « ce n’est pas un métier, c’est autre chose » s’est-il insurgé. Citant
un des formateurs qu’il a rencontré précédemment, le Pape a rappelé un point essentiel,
en français dans le texte : « l’évangélisation se fait à genou ». C’est pour cela
que les futurs prêtres et religieuses, actuellement dans leur période de « fiançailles
» avec Dieu, doivent être d’abord et avant tout des « hommes et des femmes de prière
».