Les activités économiques du Saint-Siège sont avant tout destinées à des oeuvres caritatives
Les bilans financiers définitifs du Saint-Siège pour l'année 2012 présentent d'importantes
innovations, qui ne figurent pas seulement à la lecture du communiqué conclusif de
la réunion du Conseil des Cardinaux dit «des15», publié hier. Et surtout en ce qui
concerne les activités «Pastorales» et «charité» qui se réfèrent au Saint-Siège.
Jusqu'à
présent, la traditionnelle présentation des bilans financiers du Saint-Siège ne comprenait
que les deux principaux domaines: d'une part, les activités qui vont du Governorat
de l’état de la Cité du Vatican et d'autre part ceux qui se réfèrent à la Curie romaine
(Congrégations, Conseils pontificaux, Représentations pontificales, Activités des
communications sociales...).
De nombreuses autres activités importantes dépendent
du Saint-Siège, avec une dimension économique importante, ce qui relève donc de la
compétence de la Préfecture pour les affaires économiques dans le cadre du contrôle
budgétaire, et qui a récemment été publié pour la première fois dans une présentation
systématique sur le site web de la Préfecture pour les affaires économiques.
Il
s'agit principalement d'activités qui peuvent être qualifiés de «pastorales», tels
que les grandes basiliques, les sanctuaires qui dépendent du Saint-Siège, les paroisses
du pape, les pénitenciers et autres institutions mineurs. Les activités de «bienfaisance»
sont une très grande réalité, englobant par exemple les Œuvres Pontificales Missionnaires,
le Denier de Saint-Pierre, la Caritas Internationalis, les organismes de bienfaisance
apostoliques, la fondation "Aide à l'Eglise en Détresse" et ROACO ( Réunion des Œuvres
d’Aide aux Eglises orientales).
La Préfecture des Affaires économiques, comme
l’indique son site internet, s'est engagée pour la première fois à formuler un bilan
financier également pour ces deux domaines d'activité importants. Le premier, le domaine
«pastoral», présente respectivement des recettes et des dépenses de plus de 70 millions
d'euros, avec un bilan légèrement positif. Le second, celui de la «bienfaisance»,
présente des recettes et des dépenses d’environ 275 millions d'euros dans ce cas également
avec un bilan légèrement positif. Il est intéressant de noter qu'un tel volume d'activité
économique est plus élevé que celui de l’état de la Cité du Vatican (261 millions
de recettes) ou de l'ensemble de la Curie (250 millions de recettes).
Il est
question de plus de 275 millions d'euros qui sont perçus et ensuite distribués pour
activités de bienfaisance! Et il est important de noter que 98% des recettes dans
le domaine de la charité provient de dons des fidèles et 92% des dépenses sont destinés
à la distribution de ces dons pour les fins auxquelles ils ont été consentis. Cela
signifie que l'argent qui entre, sort effectivement pour des activités destinées à
ceux qui souffrent ou qui sont en difficulté. Seulement une petite part est destinée
au personnel et à l'organisation, contrairement à ce qui se passe dans de nombreuses
autres institutions. Évidemment, la charité est, et demeure, un engagement très important
non seulement de l'Eglise universelle, mais aussi du Saint-Siège.
En conclusion,
il est à remarquer qu'une présentation plus complète des bilans financiers de nombreuses
institutions liées au Saint-Siège permet de mieux comprendre, au-delà des activités
du gouvernement de l'Église universelle et de la communication, la promotion d'une
vaste activité de bienfaisance.