Espionnage : les négociations commerciales entre les Etats-Unis et l'UE restent une
priorité
Le Parlement européen « condamne vivement l'espionnage des représentations de l'Union
européenne et a exigé jeudi des « éclaircissements immédiats » de Washington. Parallèlement
au vote de cette résolution, les présidents des sept groupes politiques du Parlement
ont décidé à l'unanimité de confier à sa commission des Libertés civiles, de la Justice
et des Affaires intérieures le soin de mener une « enquête approfondie » sur cette
affaire, et d'en rendre compte d'ici la fin de l'année.
Après avoir étaler
au grand jour leurs divergences, dans le cadre de l’affaire Edward Snowden, les Européens
semblent aujourd’hui déterminés à parler d’une seule voix et notamment pour ne pas
menacer leurs négociations commerciales avec Washington. Paris et Berlin avaient affiché
mercredi des positions radicalement différentes sur l'ouverture de ces négociations.
La France souhaitait un report alors que l’Allemagne appelait à leur tenue comme prévu
la semaine prochaine.
Réunion d'experts de l'UE et des Etats-Unis lundi
à Washington
C’est donc Berlin qui a apparemment eu gain de cause. Le
président de la Commission européenne José Manuel Barroso a en effet annoncé, en présence
des dirigeants allemand et français, que les négociations entre les Etats-Unis et
l'UE sur un accord de libre-échange seraient bien lancées le 8 juillet prochain.
Il
y a toutefois une conditions : des groupes de travail devront clarifier l'ampleur
de l'espionnage pratiqué par les Américains. Des experts européens spécialisés dans
le renseignement participeront ainsi lundi prochain à Washington avec leurs homologues
américains à la première réunion d'un groupe de travail sur les programmes américains
de collecte de données et de renseignements.
Cette rencontre se tiendra le
même jour que la première réunion des négociations en vue d'un accord de libre-échange
transatlantique. Il ne s’agit pas d’un hasard des calendriers. C’est la France qui
a insisté sur cet agenda. Pour l’heure une crise entre Paris et Berlin a été évitée.(Avec
AFP)