Belgique : Le roi Albert II annonce son abdication
Le roi des Belges, Albert II, a annoncé mercredi, avec « sérénité et confiance »,
sa décision d'abdiquer en faveur de son fils aîné, le prince Philippe, le 21 juillet,
jour de la fête nationale de la Belgique, après vingt ans de règne. Il a fait cette
annonce dans une allocution radiotélévisée depuis le palais royal à Bruxelles. « Après
20 ans de règne, j'estime que le moment est venu de passer le flambeau à la génération
suivante », a expliqué le monarque âgé de 79 ans, en justifiant sa décision par sa
santé chancelante. « Je constate que le prince Philippe est bien préparé pour me succéder.
Il jouit avec la Princesse Mathilde de toute ma confiance », a-t-il ajouté.
Un
départ prévisible
Ce départ était évoqué depuis plusieurs mois dans les
milieux politiques et médiatiques. Né le 6 juin 1934, le deuxième fils de Léopold
III et de la reine Astrid était devenu le sixième monarque belge le 9 août 1993, après
le décès inopiné de son frère, le roi Baudouin, qui n'avait pas eu d'enfant. Albert
II est le premier souverain à quitter volontairement le pouvoir dans l'histoire du
pays. Arrivé au pouvoir dans la discrétion, il a joué un rôle politique de premier
plan en devenant le symbole de l'unité de la Belgique écartelée entre francophones
et néerlandophones.
Cette abdication intervient dans un contexte de changement
de génération dans certaines monarchies d'Europe. La reine Beatrix des Pays-Bas a
choisi de laisser le trône à son fils Willem-Alexander le 30 avril après 33 ans de
règne. La perspective d'une abdication est également évoquée en Espagne.
Cette
abdication intervient moins d'un an avant une échéance très sensible : les élections
législatives de mai 2014. Certains évoquent le risque d’une instabilité politique.
L’éclairage
de Martine Dubuisson, journaliste politique au quotidien belge Le Soir et
spécialiste de la monarchie :
(avec AFP)
(photo
: Le roi des Belges, Albert II, lors de son allocution télévisée mercredi soir)