"Marchons avec le Seigneur, soyons patients et irréprochables"
Le Seigneur nous demande d’être patients et irréprochables, en marchant toujours en
sa présence. Voilà ce qu’a affirmé vendredi matin le Pape François durant la messe
célébrée en la chapelle de la Maison Sainte Marthe. Le Pape a souligné que le Seigneur
choisit toujours comment il entrera dans nos vies et cela exige de notre part de la
patience, car il ne se rend pas toujours visible. A cette messe participait comme
jeudi un groupe d’employés de la Direction du Département de la Santé et de l’Hygiène
du Vatican, accompagnés par le directeur, le professeur Patrizio Polisca.
Le
Seigneur entre lentement dans la vie d’Abraham, il a 99 ans quand il lui promet un
fils. Il entre par contre très vite dans la vie du lépreux : Jésus écoute sa prière,
le touche et survient le miracle. Le Pape François a pris pour point de départ de
sa catéchèse la Première Lecture et l’Evangile du jour pour nous parler de « comment
le Seigneur choisit d’entre dans notre vie, dans la vie de son peuple ». Abraham et
le lépreux. « Quand le Seigneur vient, a souligné le Pape, il ne le fait pas toujours
de la même manière. Il n’existe aucun protocole d’action de Dieu dans notre vie, non
aucun ». Parfois, a ajouté le Pape, « il le fait d’une manière, parfois d’une autre
», mais il « le fait toujours ». « Toujours, a-t-il insisté, nous avons cette rencontre
entre nous et le Seigneur ».
Ne perdons jamais patience, car Dieu intervient
toujours dans nos vies
« Parfois le Seigneur décide d’entre dans nos vies
si lentement que nous risquons de perdre patience. Nous prions, nous prions….mais
il n’intervient toujours pas dans notre vie. D’autres fois, quand nous pensons à ce
que le Seigneur nous a promis, c’est si grand que nous sommes un peu incrédules, un
peu sceptiques et comme Abraham, - un peu en cachette- nous sourions…Abraham qui ayant
à peu près cent ans se dit un peu sceptique : « Mais moi, à presque 100 ans, comment
pourrais-je avoir un fils avec ma femme qui en a 90 ans ? »
Le Seigneur prend
son temps, et au-delà du scepticisme il nous faut faire preuve de patience. Car le
Seigneur, dans ce rapport avec nous, doit lui aussi faire preuve de tellement de patience.
« Il nous attend, il nous attend jusqu’à la fin de notre vie » « Pensons au bon larron,
qui à la toute fin, finalement a reconnu Dieu. » « Le Seigneur marche avec nous, mais
souvent il ne se fait pas voir, comme dans le cas des disciples d’Emmaüs. Le Seigneur
est dans notre vie, c’est certain, mais tant de fois nous ne le voyons pas. Il nous
faut donc être patients, comme Lui a tellement de patience avec nous ».
Dieu
aussi fait preuve de patience à notre égard
Le Pape François a poursuivi
alors son homélie sur ce « mystère de la patience de Dieu, qui marche à notre rythme
». « Parfois dans la vie, a-t-il souligné, les choses deviennent si sombres, que nous
avons juste envie de descendre de la Croix ». « Et c’est là, en ce moment précis,
quand la nuit est la plus noire, quand l’aurore est pourtant proche, que nous descendons
de la Croix, cinq minutes avant que n’arrive la libération, au moment de l’impatience
la plus grande ». « Jésus, sur la Croix, entendait les défis qui lui étaient lancés
: Descends, descends, viens !. Patience jusqu’à la fin, parce que Lui fait preuve
de patience avec nous. Il entre toujours en relation avec nous, mais Il le fait à
sa manière, et quand Il estime que c’est le bon moment. Mais il nous dit seulement
ce qu’il a dit à Abraham : marche en ma présence et soit parfait, irréprochable. »
«
Voilà le chemin avec le Seigneur et Il interviendra, mais nous devons attendre, attendre
le moment, en marchant toujours en sa présence et en cherchant d’être irréprochables.
Demandons cette grâce au Seigneur : celle de marcher toujours en sa présence, en cherchant
à être irréprochables ».