Affaire Mgr Scarano, entière collaboration du Saint-Siège
“Le Saint-Siège n’a encore reçu aucune requête sur la question de la part des autorités
italiennes, mais confirme sa disponibilité pour une entière collaboration, par exemple
en cas d’enquête préliminaire ».
Voilà ce qu’a déclaré vendredi matin le Père
Federico Lombardi, directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, concernant l’affaire
qui a porté ce matin à l’arrestation par la Police financière italienne de Mgr Nunzio
Scarano, membre de l’Apsa, l’organisme de gestion du patrimoine du Saint-Siège, accusé
de corruption, calomnie et fraude. Le Pape en a aussitôt été informé.
« Mgr
Scarano, déclare le Père Lombardi, a été suspendu de son poste auprès de l’Apsa depuis
plus d’un mois, avant fin mai, dès que ses supérieurs ont été informés qu’il était
poursuivi. Comme le prévoit le règlement de la Curie Romaine qui impose la suspension
préventive pour les personnes poursuivies pénalement ». Le Père Lombardi assure que
« l'autorité compétente du Vatican, l'AIF, Autorité d'Information financière, suit
la question pour prendre, si nécessaire, les mesures adéquates qui sont de sa compétence
».
Le Directeur de la Salle de presse du Saint-Siège confirme ensuite que
« comme employé du Vatican, Mgr Scarano pouvait avoir un compte bancaire au IOR, l’Institut
pour les Œuvres de Religion ».
Il y a deux jours, le Pape François a institué
une commission spéciales pour la réforme du IOR. Le Vatican redouble d'efforts, depuis
2011, pour répondre aux critères de Moneyval. Cet organisme du Conseil de l’Europe
est en charge de l’évaluation des mesures de lutte contre le blanchiment d’argent
et le financement du terrorisme mises en œuvre par les pays membres.