Le chômage des jeunes en Europe : le risque de la désillusion
Les dirigeants européens se sont retrouvés jeudi à Bruxelles pour un sommet européen
consacré à la question du chômage des jeunes. Actuellement, 5,6 millions de jeunes
européens n’ont pas d’emploi en Europe, ce qui représente pratiquement un quart du
nombre total des chômeurs européens. Des institutions internationales, comme l'Organisation
internationale du Travail, parlent déjà de « génération perdue ». Andrea Gerosa,
fondateur du think tank Think young, basé à Bruxelles et consacré
à la jeunesse en Europe, nous explique cette expression.
Face au problème,
l'Union Européenne veut accompagner les Etats-membres dans leurs programmes respectifs
de lutte contre le chômage. Pour cela, la "Garantie pour la Jeunesse" a été décidée
en février : grâce au Fonds social européen, à la Banque européenne d'investissement
et aux crédits non dépensés du budget européen, une formation ou un emploi serait
garanti à chaque jeune dans les quatre mois consécutifs à la fin de ses études ou
à la perte d'un emploi.
Pour Michel Abhervé, professeur associé à la filière
d'économie sociale à l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée, la crise actuelle
crée surtout de la désillusion et fait perdre l’espoir à toute une génération de jeunes
européens.
Propos
recueillis par Jean-Baptiste Cocagne
(Photo : au premier rang, de gauche
à droite : le président du Conseil Européen Herman Van Rompuy, la présidente lituanienne
Dalia Grybauskaite, le président français Francois Hollande, le président du Parlement
Européen Martin Schulz, le Premier ministre grec Antonis Samaras. Au second rang de
gauche à droite : le Premier ministre portugais Pedro Passos Coelho, la Chancelière
allemande Angela Merkel, le Premier ministre finlandais Jyrki Katainen, le Chancelier
fédéral autrichien Werner Faymann pendant le Sommet européen du 27 juin 2013 à Bruxelles)