2013-06-25 16:01:39

L'Union Européenne s'accorde sur la liberté de religion et de conviction


La Commission des épiscopats de la Communauté européenne (COMECE) salue l’adoption par le Conseil des Ministres des Affaires étrangères de l’UE de nouvelles « lignes directrices de l'Union sur la promotion et la protection de la liberté de religion ou de conviction». Ce nouvel instrument constitue une véritable 'boîte à outils' conçue pour protéger toute personne croyante et toute communauté religieuse. Que signifie cet accord? L'éclairage de Pierre Morel, ancien ambassadeur de France près le Saint-Siège, et actuel directeur de l’Observatoire Pharos du pluralisme des cultures et des religions RealAudioMP3


Le 24 juin à Luxembourg, les 27 se sont donc mis d’accord sur une définition commune de la liberté de religion ou de conviction, et sur les moyens de la promouvoir et de la protéger, d’une manière « opportune, consistante et cohérente ». Il s’agit donc à terme de faire en sorte que la liberté religieuse soit plus ancrée au sein de la diplomatie européenne et s’infuse dans les institutions communautaires.

« Il devenait urgent d’agir et d’établir des mécanismes plus efficaces car les violations de la liberté de religion par certains gouvernements et acteurs non étatiques sont en hausse dans plusieurs pays du monde, relève la COMECE » dans un communiqué.

Les évêques européens avaient déjà publié en 2010 un Mémorandum sur la liberté religieuse comprenant 11 recommandations. Les Eglises ont toujours apporté leur entier soutien à la lutte contrer les violations de la liberté religieuse dans le monde et elles ont proposé leur expertise en la matière.

Un premier instrument mais il faut aller plus loin

Mais la COMECE constate cependant que les nouvelles lignes directrices restent assez générales et que certaines questions spécifiques gagneraient à être précisées. Elle suggère entre autres le renforcement de la dimension collective de la liberté de religion : les institutions européennes devraient garantir une interprétation de ce droit fondamental qui ne soit pas seulement réduite à une dimension individuelle, mais qui comprenne également pleinement sa dimension sociale et institutionnelle.

Un second point concerne la reconnaissance pleine et entière du droit des parents à éduquer leurs enfants selon leur propre conviction, conformément au droit international. Enfin, note la COMECE, il s'agit de développer une approche plus équilibrée du principe de non-discrimination, avec une attention particulière à l’impact que l’application de ce principe pourrait avoir sur la liberté religieuse. (Avec La Croix et Apic)

(Photo: conférence de presse des présidents du parlement et de la commission européens et des responsables religieux de l'UE)








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