François : Sans la paix avec mes frères, je ne peux pas appeler Dieu « Père »

Dans sa messe matinale quotidienne dans la chapelle de la Maison Sainte Marthe, le Pape est revenu sur le sens de la vraie prière. Elle n’est pas, a-t-il, une quelconque interpellation d’un dieu cosmique même si cela est devenu de mode de nos jours ; elle n’est pas davantage une supplique superficielle à un dieu d’ailleurs lointain, qui n’entend pas les lamentations qui montent de terre. La vraie prière, rappelé le Pape, est celle qui est adressée à Dieu le Père ; Celui qui nous a créés ; Celui qui a donné la vie à toi, à moi à nous tous.
C’est Lui qui t’accompagne dans ton cheminement, qui connait toute ta vie. Il connaît tout : ce qui est bon et ce qui l’est moins. Et tant que nous n’aurons pas engagé notre prière par ces paroles qui ne sont pas dites mais conservées dans notre cœur, nous ne prierons pas en chrétiens.
Nous avons un Père, très proche ; qui nous embrasse, a poursuivi le Pape. Toutes ces préoccupations qui nous accaparent, laissons-les au Père : c’est Lui qui sait ce dont nous avons besoins. Mais quel Père : « Mon » Père ? Non : « Notre Père », parce que moi je ne suis pas fils unique. Or si je ne peux être le frère des autres fils de ce Père, je ne pourrai pas l’honorer comme Père parce qu’il est Père de tous.
Si je ne suis pas en paix avec mes frères, je ne peux pas non plus appeler « Notre Père », a insisté le Pape François.