2013-06-18 15:54:00

Les Eglises du Zimbabwe redoutent de nouvelles divisions


Les élections présidentielles au Zimbabwe ont été fixées le 31 juillet prochain, mais pourraient bien se dérouler plus tard. L’opposition demande en effet un délai pour que le scrutin ait lieu trois mois plus tard. Les Eglises du pays avertissent des dangers d'une nouvelle confrontation entre le pouvoir de Robert Mugabe et ses opposants et continuent d’œuvrer à la paix et à la réconciliation.

Le Président Robert Mugabe a fixé les élections au 31 juillet et ce, sans consulter les autres forces politiques, au risque de creuser un peu plus les divisions. Le pays est coupé en deux entre le parti Zanu PF du président Mugabe et le MDC du premier ministre Morgan Tsvangirai et les dernières élections en 2008 avaient débouché sur des violences. Pour la Communauté de développement d'Afrique australe, la SADC, le Zimbabwe n'est clairement pas prêt pour ces élections et demande au gouvernement de reporter le scrutin. La tension entre les partis a redoublé ces derniers jours, après la parution du décret présidentiel fixant les élections fin juillet.

Formation des chrétiens pour surveiller les élections

« Un accord entre les partis sur la date des élections est essentiel pour que le scrutin puisse se dérouler correctement et pacifiquement » a déclaré à l’agence MISNA le père Frederick Chiromba, secrétaire général de la Conférence épiscopale du Zimbabwe, rappelant que les blessures causées par les violences de 2008 n’ont toujours pas cicatrisées. Depuis des années, les Eglises zimbabwéennes œuvrent à la réconciliation et invitent à une normalisation. En mars dernier, elles ont crée l’Observatoire œcuménique pour la paix, afin de promouvoir le dialogue.

Plus de 200 responsables religieux chrétiens, y compris des prêtres et Evêques, ont par ailleurs été formés afin de suivre les prochaines élections, et près de 5000 responsables chrétiens suivent une formation afin d’intégrer dans leur action pastorale des programmes pour réduire les violences et les tortures. Est par ailleurs prévue la création d’un réseau devant signaler à temps les pressions et violences qui pourraient se vérifier durant le scrutin, s’inspirant d’une expérience réalisée au Kenya. (Avec Apic et Fides)

(Photo: le chef de l'état zimbabwéen Robert Mugabe, le 13 juin 2013)







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