2013-06-18 18:41:48

Le Pape rappelle : pensons à nos ennemis, prions pour eux


Lors de l’homélie qu’il a prononcée pendant la messe célébrée dans la matinée du mardi 18 juin 2013 en la chapelle de la Maison Sainte Marthe, le Pape a invité à une intériorisation de l’amour pour nos ennemis. Nous aussi, a maintes reprises, nous sommes ennemis des autres, a dit François. Nous ne les portons pas notre cœur. Jésus nous demande pourtant d’aimer nos ennemis. Ce n’est pas chose facile. Il nous arrive de penser à cet effet que Jésus nous demande un peu trop, que cette exigence d’aimer les ennemis est bonne pour les moniales qui sont saintes. C’est donc une affaire des quelques âmes saintes et non pas pour les gens normaux. Jésus nous demande de ne pas avoir cette attitude qui ressemble à celle des publicains, des païens, et non des chrétiens.
Jésus, a dit encore le Pape, nous conseille de prier, de prier pour nos ennemis, pour ceux qui nous persécutent. Prier, prier toujours. François a invité alors à la méditation personnelle : est-ce que je prie pour mes ennemis, pour ceux que j’aime moins ? Si la réponse est positive, alors c’est bien de continuer à aller de l’avant. Mais si elle négative, le Seigneur nous taxera de pauvre qui est aussi ennemi des autres. Il faut alors prier afin que le Seigneur nous change. Même pour les personnes qui nous ont fait de grands torts, apprenons à les aimer pour ne pas nous appauvrir et appauvrir l’humanité. Sinon ce sera la loi du talion : dent pour dent, œil pour œil.
Avec le pardon, avec l’amour de l’ennemi, nous devenons plus pauvres. L’amour nous appauvrit, mais, a relevé le Pape, c’est une pauvreté qui est grain de fécondité et d’amour pour les autres. C’est comme la pauvreté de Jésus qui est devenue la grâce du salut, la richesse pour nous tous. Pensons donc à nos ennemis, à ceux qui ne nous aiment pas. Mais demandons aussi la grâce pour nous-mêmes afin que le Seigneur nous apprenne la sagesse difficile mais belle qui nous fait semblable à notre Père qui donne du soleil pour les bons et pour les mauvais. Que le Seigneur nous rende aussi semblable à Jésus qui nous a enrichit par son abaissement et sa pauvreté, a conclut le Pape.







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