2013-06-18 09:42:49

Le New York Forum de Libreville, tremplin de lancement de projets de développement


Le président gabonais Ali Bongo a clos dimanche à Libreville le 2e New York Forum Africa consacré au développement économique du continent. Pendant trois jours, près de 1.000 personnalités et décideurs économiques ont discuté de projets et de contrats suivant l’esprit même de cette institution telle qu’elle fut définie en 2011 par son fondateur Richard Attias.
Publicitaire et homme d’affaires, Richard Attias expliquait que « le New York Forum AFRICA se veut être un forum panafricain réunissant toutes les générations de décideurs et d’experts afin de collaborer à l’émergence d’une Afrique gagnante, innovante, prospère, autonome, stable, qui jouerait un rôle de premier plan dans le nouvel ordre économique mondial ».
Ainsi donc, du 14 au 16 juin, les décideurs, porteurs et réalisateurs de projets de développement se sont retrouvés dans la capitale gabonaise pour voir comment, pour reprendre l’expression de Richard Attias, « passer du possible au réel ? ». La quasi-totalité des Chefs d’Etats de la sous-région étaient présents, mais aussi M. Alassane Ouattara, le président ivoirien.
Les travaux se sont conclus par l’annonce de plusieurs contrats de partenariat, des projets de développement. Le président gabonais a annoncé l’institution d’un fonds de 150 millions d’euros destiné à la création d’emplois pour la jeunesse. Ce fonds, baptisé Train génération, a été décidé lors de la Conférence des Chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale, CEMAC, qui a eu lieu en marge du NY Forum. Il sera financé à 25% par les Etats de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale, le reste par le secteur privé ou les institutions financières internationales, et devra former des jeunes dans les métiers de l’agriculture, du tourisme et des services.
Ali Bongo a souligné le rôle clé de la jeunesse dans la stratégie de développement même si elle se retrouve aujourd’hui, en Afrique centrale comme dans bien d’autres pays du continent, la victime majoritaire du chômage. Mais Ali Bongo s’est montré optimiste : « En dépit des défis auxquels nous sommes confrontés, tous les indicateurs attestent de la capacité de notre continent à construire son avenir et surtout à être très compétitif », a-t-il soutenu
Pour sa part, le président Alassane Ouattara a insisté sur les trois grands enjeux auxquels est confrontée l’Afrique, à savoir l’industrialisation, l’intégration et, encore une fois, la jeunesse. Il a déploré le fait que la croissance africaine reste encore tributaire du poids des matières premières, que ce soit le pétrole ou le cacao qui permettent de forts taux de croissance mais ne permettent de réduire ni la pauvreté ni le chômage des jeunes. « S’il manque quelque chose à notre continent c’est la transformation de nos matières premières. A cette transformation s’ajoute la nécessité de développer le commerce interafricain, quasiment nul malgré un potentiel d’un milliard d’habitants », a encore indiqué le président Ouattara.
La deuxième édition du New York Forum Africa a été l’occasion pour le pays hôte, le Gabon de signer plusieurs contrats dans les domaines des infrastructures, de l’agriculture et de l’éducation avec des partenaire chinois et marocain. Il a notamment lancé avec la société chinoise China Harbour Engineering un projet futuriste destiné à transformer le vieux port de Libreville à l’horizon 2020, pour un investissement de 59 milliards de Francs CFA. Il s’agit d’un pôle commercial et hôtelier pris sur la mer à Libreville.
Le Gabon a également d’autres accords qui marquent la concrétisation d’un forum qui a coûté, selon ses détracteurs, quelques deux milliards de francs CFA, comme par exemple la création d’un pôle de commercialisation des produits pétroliers raffinés à Port-Gentil, un partenariat entre l’Etat et la société de négoce suisse Gunvor.








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