2013-06-13 10:49:12

Le commentaire de l'Evangile du dimanche 16 juin


Le Père Pascal Montavit nous propose son commentaire de l'Evangile du dimanche 16 juin. Evangile selon saint Luc 7, 36 - 8, 3 : " Survint une femme de la ville, une pécheresse.
Elle avait appris que Jésus mangeait chez le pharisien, et elle apportait un vase précieux plein de parfum."

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L’Évangile de ce jour raconte l’histoire de la femme pécheresse qui vient oindre les pieds de Jésus alors qu’Il prend un repas chez un pharisien. Ce passage atteste de la Miséricorde infinie de Dieu.
La pécheresse nous montre comment celui qui se repend s’avance, avec une totale confiance, vers Jésus. Tout d’abord, elle Le cherche. La pécheresse sait que Jésus est chez le pharisien et elle s’y rend, sans craindre le jugement et le regard de ceux qui l’entourent. Elle se montre telle qu’elle est. Elle apporte un vase précieux plein de parfum qu’elle répand sur les pieds de Jésus. Ce parfum représente sa contrition. Ce qu’elle a acquis en péchant, elle l’offre à Jésus. Elle le perd car désormais sa richesse, c’est Jésus. Ses larmes mouillent les pieds de Jésus et avec ses cheveux, elles les essuient. La beauté de ce geste est qu’il a un double sens : elle lave les pieds de Jésus mais c’est Jésus qui la lave de ses fautes.
La réaction du pharisien montre qu’il n’a pas encore accompli tout le chemin qu’a parcouru la pécheresse. Il se dit : « Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu’elle est : une pécheresse » (Lc 7,39). Le pharisien n’est donc pas sûr de qui est Jésus. Il l’a invité chez lui pour le questionner, pour mener sa propre enquête. Et ce qu’il voit ne le convainc pas. Un prophète ne se laisserait pas approcher d’une pécheresse car il deviendrait alors impur. Selon le pharisien, Dieu, et l’homme de Dieu à sa suite, se doivent d’éviter tout contact avec ce qui est souillé. Jésus est en train de lui enseigner l’inverse. Dieu a envoyé son Fils dans le monde pour rejoindre tout homme dans son péché, pour que l’homme pécheur se laisse toucher par Dieu. Bien que le pharisien ne dise rien, Jésus connaît sa pensée. Il lui montre donc qu’Il est bien prophète. Puis Il lui propose une question en partant d’une parabole. Par sa réponse, le pharisien est amené à se rendre compte par lui-même de son erreur. Jésus est donc prophète, mais aussi maître. Il enseigne : celui à qui est remis la dette la plus grande montrera plus d’amour et de reconnaissance que celui à qui fut remis une dette inférieure. Mystérieusement, le pécheur repenti est celui qui aimera le plus Jésus car il expérimente la Miséricorde sans limite de Dieu. Faudrait-il donc pécher plus pour connaître encore plus la Miséricorde de Dieu ? Certes non ! La Vierge Marie n’a jamais péché et pourtant elle magnifie la Miséricorde de Dieu dans le Magnificat. Elle sait que Dieu l’a préservée par avance. Ne pas pécher est donc aussi un signe de la Miséricorde préventive de Dieu.
Toutefois le sommet de la révélation de Jésus dans ce passage n’est pas encore atteint. Jésus montre que les actes posés par la pécheresse sont des actes d’amour. Il reprend un enseignement déjà présent dans l’Ancien Testament : l’amour couvre une multitude de péchés. Puis Il dit : « Tes péchés sont pardonnés » (Lc 7,48). Seul Dieu peut pardonner les péchés. Le pharisien se demandait si Jésus était un prophète. Bien plus que cela, Il est le Messie, le Fils de Dieu.
En ce jour, nous sommes appelés, nous aussi, à avancer d’un cœur confiant aux pieds de Jésus pour lui demander Sa Miséricorde. Nous sommes aussi appeler à poser des actes de charité, des actes gratuits, où nous donnons de notre temps et de notre personne pour être témoins de l’Amour infini de Dieu.








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