Profanation d'églises en France : une atteinte à la liberté de culte
Des églises ont été vandalisées et profanées en France. Dans la cathédrale Saint-Pierre
de Nantes, une partie du chœur ainsi que l’autel le plus ancien ont été défigurés.
Selon le préfet de Loire-Atlantique, il y a des inscriptions obscènes, des dessins
sataniques, des évocations à caractère nazi, ainsi que de petits bonshommes, style
manif pour tous. Une statue a été cassée et des petites moustaches d’Hitler dessinées
sur les portraits des anges.
La communauté catholique indignée
La
nuit précédente, c’est la cathédrale de Limoges qui avait été visée, l’inscription
« droit canonique = sharia », avait été portée au niveau du portail d’entrée.
Le ministre français de l’intérieur Manuel Valls a apporté son soutien entier à la
communauté catholique dont il comprend et partage l’émotion et l’indignation devant
ces actes intolérables de profanation. Les forces de police sont mobilisées pour que
les auteurs de ces faits abjects soient déférés à la justice dans les meilleurs délais.
Ces actes soulèvent l’indignation dans la communauté catholique, mais l’Eglise ne
souhaite pas jeter de l’huile sur le feu.
Un messe de réparation
Samedi,
l’évêque de Nantes, Mgr Jean-Paul James, a présidé une prière de réparation dans la
cathédrale tout en invitant à ne pas exacerber les tensions : « la liberté religieuse
– écrit-il – est aussi notre bien commun. Dans ce climat, les chrétiens doivent refuser
d’entrer dans une spirale de la violence. Dans la foi, ils croient que la haine est
vaincue par l’amour ». Les Amis de la cathédrale de Nantes ont exprimé leur tristesse.
Lieu de recueillement et de paix ouvert à tous, ce sanctuaire a été récemment rénové.
Cet acte porte, selon eux, une atteinte grave à la liberté de culte et au respect
des croyances.