Comme Marie, il faut apprendre à recevoir et protéger la Parole de Dieu. C’est ce
qu’a affirmé le pape François lors de la messe célébrée dans la chapelle de la Maison
Sainte-Marthe au Vatican, samedi 8 juin, à laquelle a participé un groupe de collaborateurs
de Caritas Internationalis, accompagnés de leur secrétaire général, Michel Roy.
Le
pape a souligné que Marie appréhendait la vie avec la Parole de Dieu, ce qui signifie
justement la « protéger ». Stupeur et protection : le pape François a basé son homélie
sur ces termes. L’Evangile d’aujourd’hui raconte la stupéfaction que les docteurs
de la Loi ont eu en écoutant Jésus, ainsi que la protection de Marie, dans son cœur,
de la Parole de Dieu.
Comment protéger la Parole de Dieu ?
La
stupeur, a observé le pape, « c’est plus de la joie : un moment dans lequel la Parole
de Dieu est semée dans notre cœur ». Mais il a averti qu’on ne peut « vivre toujours
dans la stupeur ». Cela doit en effet être porté « dans la vie avec la protection
» de la Parole. Et c’est justement ce que fait Marie, dont on dit qu’elle est « émerveillée
».
« Protéger la parole de Dieu. Qu’est-ce que ça veut dire ?, demande le pape.
Je reçois la Parole, je prends une bouteille, je mets la parole dans la bouteille
et je la protège ? » Non, répond François.
« Protéger la parole de Dieu, cela
veut dire que notre cœur s’ouvre, qu’il s’ouvre à cette parole comme la terre s’ouvre
aux semences. La parole de Dieu est une graine qui doit être plantée. Et Jésus nous
a dit ce qu’il se passe avec cette semence : certaines tombent le long du chemin et
sont mangées par les oiseaux. Cette parole n’est pas protégée, ces cœurs ne savent
pas la recevoir. »
La semence face aux pierres et aux épines
«
D’autres, a poursuivi François, tombent sur une terre parsemée de tant de pierres
que la graine meure. Jésus dit que ceux-ci « ne savent pas protéger la Parole de Dieu
parce qu’ils ne sont pas constants. »
Enfin, poursuit le pape, « la Parole
de Dieu peut tomber dans une terre non préparée, non protégée, où il y a des épines.
Que sont ces épines ? Jésus, a souligné François, parle d’attachements aux richesses
et aux vices ».
Voilà donc que « protéger la Parole de Dieu implique toujours
la méditation de ce que nous dit cette parole par rapport à ce qui se passe dans la
vie ». Et cela, « Marie le faisait », elle « méditait et faisait la comparaison ».
Cela, conclut le pape, est un « grand travail spirituel ».
(Photo : le pape
François lors de la messe dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe au Vatican,
le samedi 8 juin)