Présidentielle en Iran : 8 candidats, une seule position sur le nucléaire
La présidentielle iranienne approche. Le 14 juin, les huit candidats à la succession
de Mahmoud Ahmadinejad vont s’affronter dans les urnes.
Si les 8 candidats
ont chacun leur programme et leurs promesses (notamment pour lutter contre la crise
économique qui frappe le pays), aucun n’a l’intention de s’aventurer en dehors du
chemin politique tracé par le Guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei. Surtout
en ce qui concerne le dossier nucléaire.
Ali Khamenei a demandé aux candidats
de promettre « de ne pas faire passer les intérêts des ennemis avant l’intérêt national
», alors que les négociations entre les puissances occidentales et l’Iran sur le programme
d’enrichissement nucléaire de Téhéran sont au point mort.
Jean-Baptiste Cocagne
a demandé à Thierry Coville, chercheur à l’IRIS, quelle était précisément la marge
de manœuvre d’un candidat à la présidence iranienne sur le dossier du nucléaire.
Selon Clément
Therme, docteur en relations internationales et membre associé au Centre d’analyse
et d’intervention sociologiques à l’EHESS Paris, le nucléaire est devenu une partie
de l'identité de la république islamique iranienne, sur la scène internationale mais
également pour l'opinion publique du pays. Comme en témoigne la création d'une journée
du nucléaire chaque année, dédiée à la célébration nationale en Iran. Il est interrogé
par Thomas Chabolle
Clément
Therme est l’auteur de Les relations entre Téhéran et Moscou depuis 1979, Paris,
The Graduate Institute, coll. « International », 2012 ainsi que de Iran and the
Challenges of the Twenty-First Century.
(Photo : le représentant de
l'Iran Asghar Soltanieh à l'Agence internationale pour l'énergie atomique, AIEA, qui
encadre les négociations entre les puissances occidentales et l'Iran sur le programme
nucléaire iranien)