"La multiplication des groupuscules est à relier avec la nouvelle position du FN"
Clément Méric, étudiant et militant d'extrême gauche, a été victime d’une agression
par des skinheads mercredi soir à Paris. Agé de 18 ans, il était en état de mort cérébrale
jeudi matin. Le ministre de l'intérieur Manuel Valls a assuré dans la foulée "sa
totale détermination à éradiquer cette violence qui porte la marque de l'extrême droite".
Cet événement tragique intervient dans un contexte de radicalisation d’une
frange de l’extrême-droite, avec une surenchère verbale et violente entre les groupuscules
qui la composent. Dans des grandes villes de province, Lyon, Toulouse ou Bordeaux,
les agressions violentes d’activistes d’extrême-droite se multiplient depuis deux
ou trois ans.
Une situation préoccupante à mettre en rapport avec le nouveau
positionnement du Front National selon Jean-Yves Camus, politologue et chercheur à
l’IRIS. Il est interrogé par Jean-Baptiste Cocagne.
(Photo
: l'entrée de l'Institut d'études politiques de Paris, école où étudiait Clément Méric)