Au cours de la messe qu’il a présidée dans la matinée de mardi, le Pape a, pendant
son homélie parlé de la corruption et de l’hypocrisie. François s’est référé d’abord
à Jésus lorsqu’il disait à ses disciples : « Que votre ‘oui’ soit ‘oui’, que votre
‘non’ soit ‘non’ ». L’hypocrisie n’est pas un langage de vérité, a souligné François,
car la vérité n’est va jamais seule, mais avec l’amour. Il n’y a pas de vérité sans
amour. Pour le Pape, l’amour c’est la première vérité. Les hypocrites veulent une
vérité esclave de leur propre intérêt, cette idolâtrie narcisse qui les porte à trahir
les autres et abuser de la confiance des autres. Pensons bien à notre langage,
a souligné le Pape. Parlons-nous en vérité, avec amour ou peut-être nous nous exprimons
avec ce langage social de gens bien éduqués qui parlent de bonnes choses, mais que
personne ne comprend. Notre langage doit être évangélique. Pour François, les hypocrites
commencent par un langage de flatterie, d’adulation pour finir par chercher ensuite
de faux témoignages afin d’accuser les autres. C’est ainsi qu’il faut demander au
Seigneur que notre langage soit des hommes simples, comme celui des enfants, un parler
des enfants de Dieu, un parler de vérité dans l’amour, a souligné le Pape. Signalons
que parmi les fidèles présents à cette messe matinale du Pape était le Père jésuite
Hans Zollner, doyen de l’Institut de psychologie de l’Université pontificale Grégorienne
qui avait aussi été à la tète du comité organisateur du Symposium intitulé “Vers la
guérison et le renouveau” de 2012 et qui est parmi les fondateurs du Centre pour la
protection des mineurs que l’Université Grégorienne a institué à Munich en Allemagne.
A la fin de la messe le Pape a exprimé au Père Zollner son désir de voir continuer
la lutte contre les abus dans l’Eglise.