“Le peuple hondurien continue à porter une lourde croix, celle de la violence” : c’est
en ces termes que la Caritas Honduras alertait, dans un communiqué publié fin avril,
sur une situation devenue extrêmement problématique pour le pays, où le taux d’homicides
, - 85,5 pour 100 000 personnes-, dépasse celui d’un pays en guerre.
L’organisation
catholique y déplorait l’omniprésence d’une violence et d’une criminalité « irrationnelle
» et « intarissable », dénonçant par ailleurs l’inertie des autorités, constatant
aucune action concrète de leur part.
Les bandes organisées, -les maras-, maîtres
du narcotrafic, font en effet régner leur loi, terrorisant la population, rançonnant
les commerces, plongeant le pays dans une violence devenue endémique et incontrôlable.
L’évêque auxiliaire de San Pedro Sula, Mgr Romulo Emiliani, avait obtenu,
fin mai, une déclaration d’intention en faveur de la paix, de la part de deux des
gangs les plus violents du pays. La trêve n’est cependant pas encore à l’ordre du
jour.
Manuella Affejee a pu contacter une missionnaire vivant au Honduras.
Elle a accepté de livrer son témoignage, mais sous le sceau de l’anonymat :