Université de Madaba en Jordanie : au service de tous
« La jeunesse, avenir de l’humanité et de l’Eglise » : le cardinal Sandri, préfet
de la congrégation pour les Eglises orientales, a participé jeudi soir à l’inauguration
de l’université américaine de Madaba à Amman, la capitale jordanienne. Cet établissement
a été créé par le patriarcat latin de Jérusalem en tant qu’université à but non lucratif.
Le
cardinal Sandri s’est exprimé devant le roi Abdallah de Jordanie dans l’enceinte de
l’Université au cours de sa visite au Proche-Orient qui l’a emmené du Liban à la Jordanie.
Portant les vœux de prospérité, de fraternité et de paix du pape François, il a exprimé
sa joie d’être présent à l’inauguration de cet athénée si particulier.
Engagement
de l’Eglise envers l’avenir
Cette université est « une expression de la
priorité commune de l’Etat et de l’Eglise, à savoir l’éducation. Tous les conflits,
la pauvreté et les misères de tout genre peuvent être résolus progressivement si nous
investissons dans l’éducation de la jeunesse » a expliqué le cardinal Sandri. Il s’agira
de fournir « une éducation intégralement et authentiquement humaine qui s’attache
à la valeur spirituelle innée en l’homme, gardant à l’esprit son but définitif dans
la vie, qui est au-delà de la vie ». Aucune doctrine religieuse ne sera cependant
enseignée même si l’éducation dispensée au sein de l’université inclura une formation
de la conscience qui soit compatible avec une sensibilité religieuse.
Le cardinal
Sandri a souligné l’importance d’un tel lieu pour le dialogue interreligieux. Rappelant
l’apport déterminant de Benoît XVI, qui s’était rendu en Jordanie au cours de son
voyage en Terre Sainte, le préfet de la congrégation pour les Eglises orientales a
exhorté les professeurs, les étudiants et tous ceux qui soutiennent le projet « à
être de courageux témoins de la vérité qui unit et non qui divise ». « Cette université
est le signe de l’intérêt que l’Eglise universelle mais aussi locale porte non seulement
aux individus qui ont assez de chance pour y étudier, mais aussi à l’ensemble de la
société jordanienne ».