Syrie : le dialogue seule voie possible pour Mgr Tomasi
La solution au drame syrien ne passe pas par « une intensification militaire du conflit
armé mais par le dialogue et la réconciliation ». Mgr Tomasi, observateur permanent
du Saint-Siège près les Nations Unies à Genève, a répété devant le Conseil des droits
de l’Homme la position de l’Eglise catholique face à la guerre qui déchire la Syrie.
Mgr Tomasi place ses espoirs dans la conférence dite Genève 2 qui doit se
tenir en juin sous les auspices des Etats-Unis et de la Russie. « Un cessez-le-feu
immédiat arrêtera le bain de sang » espère-t-il, rappelant qu’un gouvernement d’union
nationale peut « assurer une coexistence pacifique durable et constructive de toutes
les communautés de la société syrienne ».
la communauté internationale
mise devant ses responsabilités
« Faire taire les armes est la priorité
» affirme le représentant du Saint-Siège. Au-delà, il faut également rejeter « la
vengeance personnelle et les ambitions excessives de domination d’un groupe sur l’autre
». La tragédie que vivent les Syriens n’a donc que trop duré avec pour corollaire,
la dégradation des conditions de vie des enfants, tant ceux qui vivent dans des camps
que ceux qui sont demeurés dans les zones de combat. Mgr Tomasi place la communauté
internationale devant ses responsabilités l’appelant à une solidarité généreuse afin
d’éviter que ces enfants ne tombent par la suite dans des trafics d’êtres humains
ou toute autre forme d’exploitation.
Mgr Tomasi prend souvent la parole devant
l’ONU à Genève pour rappeler à chaque fois avec force la nécessité d’une entente globale
sur la Syrie. La solution au conflit ne passe pas uniquement par un dialogue entre
Syriens, mais aussi par l’implication directe des puissances qui sont aux prises les
unes aux autres dans ce conflit qui dépasse donc de loin les seules frontières de
la Syrie.