PD ou PdL ? Rome en ballotage

Trois mois après avoir élu leur parlement, les Italiens ont choisi leur maire. Hier et dimanche, ils étaient quelques sept millions à voter pour renouveler la tête de 564 communes de la péninsule. Parmi elles, la capitale, Rome : le candidat de la gauche n’a pas atteinte la majorité, malgré une très large avance sur son rival, Gianni Alemanno, le maire sortant.

Les précisions d’Antonino Galofaro :

La mairie de Rome se retrouve donc en ballotage : il faudra attendre les 9 et 10 juin prochain, le deuxième tour, pour savoir qui sera le nouveau maire de la capitale italienne. Gianni Alemanno, le maire sortant élu en 2008, étiquette Peuple de la Liberté, le parti de Silvio Berlusconi. Ou Ignazio Marino, étiquette PD, le parti démocrate au pouvoir depuis trois mois. Ignazio Marino qui devance son rival de près de douze points : il est crédité d’un peu plus de 42% des voix.

Malgré cette avance, le maire sortant reste optimiste : « le match est encore ouvert », a affirmé lundi soir Gianni Alemanno. Ce match, c’est sur le terrain de l’abstentionnisme qu’il va le jouer. Il veut amener tous les Romains aux urnes. Et pour cause : c’est à peine plus de la moitié des électeurs qui a voté à Rome. Le taux de participation est en effet de près de 53%, soit 21 points en moins que lors des dernières municipales, en 2008.

Pourquoi une telle abstention ? Une des rares explications vient du Mouvement 5 étoiles, la troisième force politique du pays depuis les législatives de février : ces données, d’après lui, attestent une nouvelle fois de la distance entre les citoyens et la politique. Le Mouvement 5 étoiles, dont le candidat à Rome, est arrivé troisième. Il a déjà annoncé qu’il n’apporterait son soutien à personne.

Photo : le candidat PD à la Municipalité de Rome, Ignazio Marino, crédité de 42% des voix, 12 points de plus que le maire sortant PdL, Gianni Alemanno