Les préparatifs s'accélèrent en vue de la tenue, en juin à Genève, d'une nouvelle
conférence internationale visant à mettre fin au conflit en Syrie. Lundi soir le ministre
français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, rencontrera à Paris ses homologues
russe et américain pour parler de cette réunion au sommet déjà appelée Genève 2.
La
semaine dernière, la Russie avait annoncé que le régime syrien voulait y participer.
L’opposition, alors réunie à Istanbul, était restée perplexe et avait demandé que
Damas exprime lui-même cette envie. Il a fallu attendre dimanche pour que le régime
de Bachar al Assad confirme ce souhait. Mais qui Bachar al Assad aura-t-il en face
de lui à Genève ?
Pas d’élargissement de l’opposition
La coalition
nationale de l’opposition syrienne apparait en effet plus que divisée surtout depuis
lundi matin. Elle a connu un sérieux revers dans ses efforts d'unification des opposants
au régime de Damas. En effet, un vote sur l’élargissement de la coalition à de nouveaux
membres n’a pas abouti. Ce fiasco total laisse planer le doute sur sa participation
à la conférence internationale de paix en Suisse.
Fabrice Balanche, maître
de conférence à l’Université Lumière Lyon 2, revient sur les conséquences de cette
division au sein de l’opposition syrienne. Il est l’auteur de Atlas du Proche-Orient
arabe, aux éditions RFI-Presses universitaires de Paris-Sorbonne
Propos
recueillis par Thomas Chabolle
Photo : le président du CNS, le Conseil
National Syrien, George Sabra, parle avec d'autres membres de l'opposition lors de
leur réunion à Istanbul