Les religions unies contre la violence au Royaume-Uni
Les représentants de différentes confessions religieuses, juive, chrétienne, musulmane,
hindoue et sikh ont condamné le meurtre d’un militaire britannique, tué à coups de
couteau et de hachoir mercredi dernier, en pleine rue, à Londres. Dans un communiqué
officiel, les signataires, membres de l’Association « Faiths Forum for London » invitent
les croyants londoniens à rester unis en cette heure très difficile, alors que les
extrémistes tentent de semer la division dans la ville.
Cette démarche a reçu
le soutien du président de la Conférence des évêques catholiques d’Angleterre et du
Pays de Galles, Mgr Vincent Gerard Nichols, archevêque de Westminster. « Nos religions
– écrivent-ils – exaltent la sainteté de la vie humaine. Aucune injustice ne peut
justifier une attaque aussi barbare. Il ne doit pas y avoir de place pour le terrorisme
dans nos rues ».
Attention aux représailles
De son côté, Mgr
McDonald, responsable de la commission épiscopale pour le dialogue interreligieux
a invité tous les croyants à exprimer fermement leur refus de la violence et à s’engager
ensemble en faveur de la paix. Même ton de la part du Primat de l’Eglise anglicane,
Justin Welby, qui a exhorté les anglicans à décourager tout recours à la violence.
Ce drame a fait craindre une hausse des tensions communautaires au Royaume-Uni.
On constate, depuis le meurtre, une recrudescence des incidents visant les musulmans.
Les deux principaux suspects, blessés sur les lieux du crime par la police, sont toujours
hospitalisés. Ils sont issus de familles d’origine nigériane et chrétienne mais convertis
à l’islam. La presse britannique a révélé qu’un des deux hommes avait été arrêté en
2010 au Kenya, non loin de la Somalie où opèrent les insurgés islamistes Shebab affiliés
à Al-Qaïda. La ministre britannique de l'Intérieur, Theresa May, a estimé que des
« milliers » de personnes étaient menacées de tomber dans l'extrémisme au Royaume-Uni.
L’enquête mobilise quelque cinq-cents personnes.
Photo : une femme
se recueille sur les lieux où un soldat britannique a été tué mercredi 22 mai à Londres