- Niger : NIAMEY - Les auteurs des deux attentats-suicides perpétrés jeudi au Niger
contre un camp militaire à Agadez et un site du groupe nucléaire français Areva à
Arlit "venaient de Libye", a affirmé samedi le président nigérien Mahamadou Issoufou. "Les
assaillants, selon toutes les informations que nous avons eues, venaient de Libye,
du Sud libyen", a déclaré M. Issoufou. Ces attaques confirment que "la Libye continue
d'être une source de déstabilisation pour les pays du Sahel", a-t-il poursuivi. A
Agadez, la grande ville du Nord désertique, 24 personnes ont été tuées, essentiellement
des militaires nigériens. A Arlit, site d'extraction d'uranium, un employé d'Areva
a été tué et 14 blessés, tous nigériens, selon le groupe. Dix jihadistes sont morts,
d'après Niamey. Les attentats, les premiers du genre au Niger, ont été revendiqués
par Les Signataires par le sang, groupe du jihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar et
par le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao). - Union
africaine : ADDIS ABEBA - Les dirigeants africains ont célébré samedi à Addis Abeba
cinquante ans d'efforts vers l'unité du continent en dépit d'un bilan mitigé, formulant
l'espoir que l'envol économique de l'Afrique permette de réaliser les rêves longtemps
frustrés nés de la décolonisation. "Les pères fondateurs (de l'unité africaine)
s'étaient donné rendez-vous pour constituer l'Organisation de l'unité africaine (OUA),
à l'aube des indépendances il y a cinquante ans, et il est opportun que nous nous
retrouvions aujourd'hui au moment où l'Afrique se redresse", a déclaré le Premier
ministre éthiopien Hailemariam Desalegn, hôte du sommet. "L'autosuffisance et l'indépendance
économique que nos fondateurs évoquaient demeurent encore quelque peu hors de portée,
et les inégalités sociales persistent", selon la présidente de la Commission de l'UA,
la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma. Les dirigeants africains ont souhaité
marqué avec éclat la naissance le 25 mai 1963 de l'OUA, ancêtre de l'actuelle Union
africaine (UA). - Le président français François Hollande a annoncé à Addis Abeba
qu'il convierait les dirigeants africains à Paris "à la fin de l'année" pour un sommet
consacré "à la paix et à la sécurité" en Afrique. M. Hollande, seul chef d'Etat
européen convié à Addis Abeba, entend encourager l'Afrique à se doter de davantage
de moyens militaires et civils pour faire face à une succession de crises et à la
menace terroriste. "La sécurité de l'Afrique, c'est l'affaire des Africains, ce
qui n'empêche pas qu'un pays comme la France ou que l'Europe vienne en appui", a déclaré
le chef de l'Etat français avant d'atterrir à Addis Abeba. - La présidence brésilienne
a annoncé samedi à Addis Abeba l'annulation de 900 millions de dollars de dettes de
12 pays africains, en marge des célébrations du cinquantenaire de l'unité africaine. "Avoir
des relations spéciales avec l'Afrique, c'est stratégique pour la politique étrangère
brésilienne," a expliqué à la presse le porte-parole de la présidente Dilma Rousseff,
Thomas Traumann. Les deux principaux bénéficiaires de cette mesure seront la République
du Congo (Brazzaville) et la Tanzanie. - Le secrétaire d'Etat américain John Kerry
a exhorté samedi les autorités nigérianes à faire en sorte que l'armée ne commette
pas d'"atrocités" contre des civils au cours de son opération contre les insurgés
islamistes de Boko Haram, et a dénoncé la répression au Soudan. L'armée nigériane
mène depuis le 15 mai une vaste offensive contre le groupe islamiste Boko Haram dans
les Etats de Borno, Yobe et Adamawa (nord-est), où l'état d'urgence a été décrété
par le président Goodluck Jonathan, pour y reconquérir des zones tombées aux mains
des insurgés. "Boko Haram est une organisation terroriste, qui a tué sans motif
et a bouleversé la vie politique du Nigeria avec des méthodes fondamentalistes qui
sont inacceptables", a affirmé M. Kerry devant des journalistes en marge du sommet
de l'Union Africaine à Addis Abeba. - Grande-Bretagne : LONDRES - Un ami du principal
suspect dans le meurtre d'un militaire à Londres a été arrêté après avoir accrédité
la thèse selon laquelle les services secrets britanniques connaissaient le jeune islamiste. Vendredi
soir, Abou Nusaybah, présenté comme un ami d'enfance, a affirmé que le MI5 (services
de renseignement intérieur) avait tenté de recruter Michael Adebolajo, l'homme qui
a revendiqué le meurtre dans une vidéo amateur. A la sortie du studio d'enregistrement,
le jeune homme a été arrêté par la police antiterroriste, selon la BBC. Pareille interpellation
dans les locaux même du groupe audiovisuel public est un fait rarissime. Dans l'interview,
à la BBC, Abou Nusaybah affirme que Michael Adebolajo a été approché à plusieurs reprises
par le MI5 après avoir été arrêté au Kenya. Il était "parti étudier" dans ce pays
d'Afrique de l'Est, a raconté Abou Nusaybah. Le Kenya est aussi la principale porte
d'entrée pour la Somalie, pays pauvre de la Corne de l'Afrique où opèrent les insurgés
islamistes shebab, affiliés à Al-Qaïda. - RDCongo : KINSHASA - La Société civile
du Nord-Kivu, dans l'Est de la République démocratique du Congo, a regretté samedi
que le secrétaire général de l'ONU n'ait pas donné, durant sa visite en RDC, le coup
d'envoi des opérations de la brigade d'intervention de l'ONU chargée de combattre
les groupes armés de la région. "Nous avons estimé que M. Ban Ki-Moon devait venir
appuyer sur la gâchette pour que la brigade d'intervention se mette en oeuvre", a
expliqué Omar Kavota, porte-parole de la Société civile du Nord-Kivu. KINSHASA
- La rébellion du M23, active dans l'Est de la République démocratique du Congo, a
affirmé samedi que l'armée l'avait attaquée à l'aube en coalition avec la rébellion
hutu rwandaise des FDLR, ce qu'un porte-parole militaire congolais a démenti. A
03H00 (01H00 GMT), "les FARDC (armée congolaise) ensemble avec les FDLR (Forces démocratiques
de libération du Rwanda) ont attaqué la position du M23 dans les localités de Kibumba
et Kanyamahoro. Nos forces ont repoussé l'ennemi", a affirmé le porte-parole militaire
du Mouvement du 23 mars (M23), le lieutenant-colonel Vianney Kazarama. Les autorités
du Sud-Kivu, dans l'est de la RDCongo, ont affiché samedi leur intention de "barrer
la route aux ennemis de la paix" après des affrontements interethniques qui ont fait
une quarantaine de blessés vendredi. - Madagascar : ANTANANARIVO - Le président
de la Transition Andry Rajoelina, au pouvoir depuis début 2009 à Madagascar, s'est
dit prêt à se retirer de la course à présidentielle du 24 juillet si les autres candidats
posant problème faisaient de même. "Je suis prêt à retirer mon dossier de candidature
(à l'élection présidentielle) si tous les candidats qui devraient retirer leur dossier
de candidature le font aussi", a-t-il déclaré vendredi soir. - Algérie: ALGER -
Le Front des forces socialistes (FFS), le plus vieux parti d'opposition en Algérie,
s'est doté samedi d'une présidence collégiale, après le retrait de son chef historique
Hocine Aït Ahmed. AFP/RV