2013-05-23 16:00:59

Le Kaiciid, ou comment privilégier le dialogue


Vienne vient de vivre le premier séminaire du Kaiciid, le Centre international pour le dialogue interreligieux et culturel, consacré au thème "L'image de l'autre". Un évènement auquel ont participé 130 éducateurs et experts du secteur de l'éducation. Fondé par l'Arabie Saoudite, l'Espagne et avec le Saint-Siège dans le rôle d'organisme observateur-fondateur, le Kaiciid - le Centre international pour le dialogue interreligieux et culturel Roi Abdullah Bin abdulaziz - a réfléchi sur le thème "L'image de l'autre", en se focalisant en particulier sur l'éducation interreligieuse et interculturelle, en cherchant les meilleures pistes possibles pour la région euro-méditerranéenne.

C'est le secrétaire général du Kaiciid, Faisal Bin Abdulrahman Bin Muaaammar, qui a accueilli les participants. Il rappelait que "le dialogue joue un rôle essentiel dans la création de matériel didactique, ainsi que dans le processus d'apprentissage; nous apprenons à connaître les autres quand nous nous engageons dans un dialogue réciproque". Pour sa part, le Père Miguel Angel Ayuso Guixot, secrétaire du Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux et membre du Board of Directors du Kaiciid, a affirmé que "pour l'Eglise catholique, l'image de l'autre devrait favoriser une éducation objective et respectueuse, afin de bénéficier d'une bonne formation dans sa propre tradition religieuse et d'une bonne information sur les autres traditions". D'où l'exhortation du Père Ayuso pour que l'on "remettent à jour les livres scolaires et d'éducation en général", afin "d'en éliminer les visions déformées de l'autre et prépareer une nouvelle génération qui puisse grandir dans le dialogue de l'amitié et du respect, voulu et rappelé aussi par le Pape François".

Parmi les autres participants au séminaire, le Révérend Toby Howart, membre anglican du Board of Directors du Kaiciid; le professeur Joke van der Leeuw-Roord, directeur exécutif de Euroclio, l'Association européenne des enseignants d'Histoire; le professeur Mahmoud Azab, directeur du Dialogue interreligieux auprès de l'Université Al-Azhar du Caire; le professeur Wolfram Reiss, enseignant d'Etudes religieuses à Vienne; le professeur Fadi Daou, président de la Fondation libanaise Aydan, consacrée aux études interreligieuses et à la solidarité spirituelle; le professeur Andreu Clare, directeur général de la Fondation Anna Lindh pour le dialogue entre les cultures.
Dans le communiqué final publié au terme des travaux, le Kaiciid souligne la nécessité "d'aller au-delà des recommandations, parce qu'il est urgent d'améliorer la "mise en application et l'action de manière explicite", en considérant le fait que "le dialogue interreligieux doit prendre en compte la complexité de l'identité individuelle" et avec la conscience que "l'Etat peut se révéler un acteur fondamental qui consente aux citoyens de participer pleinement et dans la parité à la société sans discriminations". Rappelant donc "qu'il n'existe pas de solution unique, parce que les solutions dépendeent du contexte", le Kaiciid insiste sur la nécessité "d'une approche intégrée qui inclue tous les niveaux de l'éducation, des parents aux communautés et aux institutions religieuses, ainsi que la société civile et le gouvernement".
Rappelons enfin que le thème "L'image de l'autre" sera étudié durant 3 ans: pour cette année, l'éducation; en 2014, le contexte des mass media et en 2015 la sphère Internet. Le thème sera affronté dans d'autres séminaires prévus en Amérique, en Asie et en Afrique, avec en apothéose une Conférence internationale prévue le 18 novembre prochain.

(Photo: l'inauguration du Kaiciid en novembre 2012)












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