Polisario, 40 ans de lutte pour le Sahara occidental
Le Front Polisario a fêté ses 40 ans d’existence le 10 mai dernier. C’était un double
anniversaire : celui de la création du mouvement indépendantiste et celui du déclenchement
de la lutte armée pour la libération de l’ex-Sahara espagnol, aujourd’hui administré
à 80 % par le Maroc, mais toujours considéré comme un territoire non autonome par
les Nations Unies.
Le Front Polisario continue d'afficher une farouche détermination
à continuer le combat. Selon Mohamed Abdelaziz, le chef du Polisario, « la politique
de la peur et de la terreur pratiquée par l'Etat marocain a échoué. Le temps où cette
politique se pratiquait à huit clos est définitivement révolue » a-t-il notamment
déclaré à l’occasion de cet anniversaire.
Médiation de l’ONU
Quarante
ans après le départ des Espagnols, l’ONU peine toujours à rapprocher les deux parties.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté le 25 avril une résolution appelant à une
« solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l'autodétermination
du peuple du Sahara occidental », tout en soulignant « l'importance de l'amélioration
de la situation des droits de l'Homme » dans cette région. En guise de concession
et de solution définitive à ce problème, le gouvernement marocain propose une large
autonomie au territoire refusant tout référendum d’auto-détermination.
La
Minurso, la mission d’observation des Nations Unies au Sahara occidental, a vu son
mandat renouveler. Mais pour Régine Villemont, spécialiste du Maroc et du
Sahara Occidental, auteure de « Avec les Sahraouis, une histoire solidaire de 1975
à nos jours » , la Minurso doit adapter aujourd’hui son mandat Propos
recueillis par Thomas Chabolle
Photo : soutiens du Front Polisario lors
d'une manifestation à Tunis le 30 mars dernier à l'occasion du Forum Social Mondial