C’est l’économie qui constituait le cœur de la conférence de presse semestrielle donnée
par le président français, François Hollande. Un an après son arrivée à l’Elysée,
le chômage dans l’Hexagone est au plus haut depuis quinze ans et le pays est entré
officiellement en récession cette semaine. Ces dernières annonces dans le domaine
économique ne sont pas de nature à rehausser sa cote de popularité, la plus basse
pour un président de la Vème République après douze mois au pouvoir. François Hollande
s’est voulu offensif face aux quatre-cents journalistes français et étrangers réunis
dans la salle des fêtes de l’Elysée. Les précisions de Xavier Sartre
François
Hollande a tout passé en revue : la politique étrangère, avec la Syrie et le Mali,
les réformes politiques ou institutionnelles, comme le droit de vote des étrangers,
son style, la confiance accordée au gouvernement. Mais c’est l’économie qui a retenu
l’attention des journalistes présents. Le président français n’a pas fait d’annonces
précises sur les mesures que le gouvernement entend prendre pour relancer la croissance.
Mais il a cependant reconnu que l’Etat ne peut pas tout. Concernant le système des
retraites, il a indiqué qu’il pourrait bien être de nouveau réformé pour éviter de
laisser un déficit de 20 milliards d’euros en 2020.
Alors , si l’Etat français
ne peut pas tout, peut-être que l’Europe le peut à condition d’abandonner les politiques
d’austérité, responsables de la récession selon François Hollande. Le président préconise
ainsi la mise en place d’un « gouvernement économique de la zone euro » avec un «
véritable président » disposant d’une « capacité budgétaire ». Il a demandé la mobilisation
de fonds européens réservés à la jeunesse, soit 6 milliards d’euros pour aider l’emploi
et mettre en place une communauté européenne de l’énergie. Autant de mesures difficiles
à mettre en place dans l’immédiat mais François Hollande, à défaut de se présenter
comme optimiste, se veut offensif.