2013-05-10 11:50:29

Commentaire de l'évangile du dimanche 12 mai


Le Père Pascal Montavit nous commente l'Evangile de ce dimanche 12 mai, septième dimanche de Pâques. RealAudioMP3


L’Évangile de ce dimanche nous propose de méditer sur la prière que Jésus adresse à son Père juste avant d’entrer dans Sa Passion. Jésus lève les yeux au ciel et dit : « Je ne te prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui accueilleront leur parole et croiront en moi » (Jn 17,20). Jésus prie donc pour nous qui avons reçu la parole de Dieu transmise par les Apôtres. Dans cette prière de Jésus, pour moi, aujourd’hui, trois intentions ressortent particulièrement.

Tout d’abord Jésus dit « Que tous, ils soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi » (Jn 17,21). Le premier désir de Jésus est que nous soyons unis, en communion les uns avec les autres, comme le Père et le Fils sont en communion. Le principe de toute communion, c’est l’amour et la miséricorde. C’est donc un appel à nous pardonner les uns les autres que Jésus nous adresse. Pardonner, c’est parfois au-delà de nos capacités humaines. Certaines offenses font naître en nous le désir de vengeance, nous font souhaiter du mal à nos ennemis.

Bien sûr, il est normal que justice soit faite et les lois du pays où nous vivons sont là pour garantir l’ordre social. Ce sur quoi cependant Jésus nous interpelle, c’est l’attitude profonde de notre cœur lorsque nous nous sentons lésés, offensés. Est-ce que je me ferme ou est-ce que je garde la porte ouverte à la réconciliation. Les offenses qui sont les plus douloureuses sont souvent au sein de la famille, des proches. En ce jour, Jésus nous invite à garder une attitude de cœur où la réconciliation est toujours possible. Il nous invite à renoncer à la vengeance. Et si cela paraît impossible, alors demandons la Grâce d’entrer dans ce chemin de vie et de Résurrection.

Jésus continue sa prière: «Que leur unité soit parfaite ; ainsi, le monde saura que tu m’as envoyé » (Jn 17,23). Cette unité à laquelle Jésus nous appelle est donc un témoignage que les Chrétiens sont appelés à donner au monde. Quelle autre religion dans le monde met en avant, comme le christianisme, les valeurs d’humilité et de pardon afin que l’unité soit parfaite ? C’est bien la merveille de notre foi que de professer un Dieu qui s’est abaissé jusqu’à mourir sur la Croix. Il nous a montré l’exemple. Si nous-mêmes nous marchons en vérité à la suite de Jésus, alors les hommes reconnaîtront qu’Il est le Sauveur. Seul Dieu peut donner la communion entre les hommes. En ce jour, prions pour que l’Église offre toujours plus ce témoignage d’amour et d’unité. Un témoignage qui est indispensable pour que la proclamation de la Bonne Nouvelle trouve un écho favorable parmi ceux qui ne connaissent pas Jésus.

Enfin, Jésus termine sa prière ainsi : « Père juste, le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu, et ils ont reconnu, eux aussi, que tu m’as envoyé. Je leur ai fait connaître ton nom, et je leur ferai connaître encore » (Jn 17,25-26). Jésus prie le Père et Il nous fait connaître le nom de Dieu afin que nous puissions nous aussi appeler Dieu, notre Père. S’adresser à Dieu comme à un Père, c’est reconnaître que Lui seul nous donne la vie, nous protège, est présent à nos côtés. C’est la prière de Jésus pour nous aujourd’hui : que nous puissions nous unir à Lui et, en Lui, nous tourner vers le Père dans un acte d’abandon total afin de lui remettre nos vies, nos joies, nos souffrances et notre espérance. S’abandonner au Père du ciel est la source de la joie chrétienne.







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