Le Hezbollah au chevet du régime de Bachar Al Assad
Ce n'est pas une surprise mais plutôt la confirmation de ce que beaucoup d'observateurs
pressentaient: le chef du Hezbollah a très clairement apporté son soutien à Bachar
al-Assad. "La Syrie compte dans la région de vrais amis", a assuré le chef du parti
chiite libanais, qui a confirmé la participation de ses troupes aux côtés de l'armée
syrienne dans la région de Qoussair, dans le centre du pays.Le leader du parti de
Dieu évoquait aussi le rôle de l'Iran, parrain du Hezbollah et soutien du régime de
Bachar Al Assad.
"La bataille est longue, nous vous le disons, les rebelles
ne pourront pas faire tomber ce régime par les voies militaires",a t-il menacé
sur la chaine Al Manar, propriété du Hezbollah. Ces propos montrent une nouvelle fois
les risques de contagion du conflit syrien sur le sol libanais et le pouvoir de nuisance
de la formation chiite, dont les armes, en provenace de l'Iran transitent essentiellement
par le territoire syrien.
L'émissaire de l'ONU sur le point de démissionner
L’ancien
Premier ministre libanais sunnite Saad Hariri a accusé le Hezbollah de lier le sort
de la Syrie à celui de son voisin "Nasrallah veut effacer le Liban de la carte
politique, il est en train de conduire le pays vers la destruction et la discorde"
a t-il dénonçé.
Sur le terrain, la situation semblent sans solution et les
violents combats se poursuivent entre les troupes du régime et la rebellion. Symbole
de l'impuissance de la communauté internationale, le médiateur de l'ONU Lakdhar Brahimi
serait sur le point de démissionner.Le régime syrien a annoncé la semaine dernière
qu'il allait cesser de coopérer avec M. Brahimi en sa qualité d'émissaire de la Ligue
arabe, celle-ci ayant décidé fin mars de donner le siège de la Syrie à l'opposition.
(Photo: Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah)