Le Québec est confronté à « un réveil populaire » sur des questions sociales. C’est
pourquoi, en cette veille de 1er mai, traditionnelle fête des travailleurs
dans de nombreux pays, le conseil Eglise et société de l’Assemblée des évêques catholiques
du Québec, dans son message du 1er mai, « souhaite porter un regard de foi sur les
réveils populaires et multiplier leur potentiel de redistribution de la richesse et
d’inclusion sociale ».
Récemment, la province francophone a vécu plusieurs
mouvements sociaux dont la manifestation du samedi 27 avril dernier contre la réforme
de l’assurance-emploi. Selon le conseil Eglise et société, « à l’instar des contestations
étudiantes de l’an dernier, cette manifestation est synonyme de dérangement pour certains
et d’espérance pour d’autres. » Il dénonce « les idéologies néfastes qui conditionnent
les pouvoirs économiques et financiers et nuisent aux travailleurs, aux travailleuses,
à leur famille et à leur région. Il met en lumière l’espérance soulevée par ces réveils
et surtout, le pouvoir populaire de « transformer des structures qui appauvrissent,
excluent et oppriment un nombre croissant d’humains. » »
De ces signes, le
conseil se pose la question : « si les appels à la solidarité avaient un lien avec
la foi en un Dieu libérateur? ». L’Eglise entend ainsi apporter sa pierre à la réflexion
et participera aux Journées sociales du Québec du 24 au 26 mai prochains à Rimouski.