« Il est absolument prématuré d’avancer une quelconque hypothèse concernant le futur
aménagement de la Curie ». Mgr Angelo Becciu, substitut de la secrétairerie d’Etat,
modère les ardeurs suscitées par la décision prise le 13 avril dernier par le pape
François de créer un groupe de huit cardinaux pour le conseiller dans le gouvernement
de l’Eglise universelle et pour étudier un projet de réforme de la constitution apostolique
Pastor Bonus.
Dans une interview accordée mardi au quotidien du Saint-Siège,
l’Osservatore Romano, Mgr Becciu rappelle que le pape « écoute tout le monde, mais
d’abord et avant tout ceux qu’il a choisis comme conseillers ».
Depuis l’annonce
de la création de ce groupe, chaque parole du pape est scrutée avec intention par
les observateurs habituels de l’Eglise qui tentent de deviner ce que le pape a en
tête. Ses paroles sur le IOR (Institut pour les œuvres de religion) prononcées lors
d’une homélie matinale aux employés de la banque du Vatican, et qui disait en substance
que nulle institution ou organisation n’était indispensable, a fait beaucoup réfléchir.
Mgr Becciu tient à remettre les choses à leur place : « le pape est resté surpris
de se voir attribuer des phrases qu’il n’a jamais prononcées et qui déforment sa pensée
». Ses paroles étaient uniquement motivées par « la présence de quelques employés
de l’Institut » alors que le pape invitait sérieusement « à ne jamais perdre de vue
l’essentialité de l’Eglise ». (OR)