A Guantanamo, le mouvement de grève de la faim continue de s’étendre. Il est entré
dans sa 12ème semaine et touche désormais une centaine de détenus sur 166. Une vingtaine
d’entre eux, dont cinq sont hospitalisés, sont alimentés de force par sonde nasale.
Face à l’ampleur du mouvement, quarante personnels médicaux de la US Navy,
comprenant des infirmières et des spécialistes, ont été envoyés sur place pour prêter
main-forte au personnel régulier. Les grévistes de la faim disent avoir été victimes
de mauvais traitements. Ils affirment également que des Corans ont été inspectés d’une
façon jugée blasphématoire.
La prison américaine de Guantanamo, à Cuba, accueille
depuis 2001, des personnes accusées de terrorisme. Les organisations de défense des
droits de l’Homme rappellent régulièrement au président américain Barack Obama qu’il
s’était engagé lors de son investiture en 2009 à fermer cette prison. Il a d’ailleurs
signé un décret en ce sens. Pour quelle raison n’est-il pas parvenu à tenir sa promesse
? L’analyse de Francois Durpaire, historien des Etats-Unis, enseignant à l'université
de Cergy-Pontoise. Des
propos recueillis par Hélène Destombes