Le pape François, dans un télégramme, a salué la « grande disponibilité » et l’ «
esprit de sacrifice » de Giorgio Napolitano, qui, après avoir accepté de se présenter
devant les grands électeurs italiens pour un second mandat, a été réélu samedi à la
présidence de la République italienne.
Le souverain pontife tout en présentant
ses vœux « les plus sincères et cordiaux » à Giorgio Napolitano, âgé de 87 ans, a
souhaité qu’il « puisse poursuivre son action illuminée et sage, soutenu par la coopération
responsable de chacun ». Invoquant l’aide divine, le Saint-Père a accordé sa bénédiction
à la « nation italienne bien-aimée, comme un « encouragement à construire un avenir
de concorde, de solidarité et d’espérance ».
Félicitations de la Commission
européenne
La Commission européenne a, elle aussi, félicité samedi le
président sortant italien pour sa réélection. Elle intervient, a souligné dans un
communiqué le président de la Commission José Manuel Barroso, « à un moment décisif
pour le processus d'intégration, qui requiert une grande sérénité, du courage et de
la prévoyance de la part des gouvernements nationaux et des institutions européennes
».
Giorgio Napolitano, qui n'avait cessé de répéter qu’il ne souhaitait pas
se présenter en raison de son âge avancé et de la volonté de changement exprimée par
les électeurs, a finalement cédé à la pression des responsables politiques, incapables
de lui trouver un successeur après cinq tours de scrutin. Il a déclaré avoir accepté
par sens de la « responsabilité envers la nation ».
Dans sa première réaction
publique samedi après sa réélection, le président italien a souligné « la situation
difficile » du pays et indiqué qu'il préciserait ses intentions au cours de sa prestation
de serment et dans son discours au Parlement lundi.
La majorité de la classe
potique italienne salue cette réélection
Cette réélection a été accueillie
par une longue ovation de la majorité des grands électeurs. « C'est un résultat excellent,
merci Giorgio Napolitano », a commenté Pier Luigi Bersani, chef du Parti démocrate
(PD) qui avait échoué à faire élire l’un de ses candidats.
Le chef du gouvernement
sortant Mario Monti a remercié Giorgio Napolitano pour son « esprit de sacrifice ».
Son prédécesseur, Silvio Berlusconi, chef de la droite italienne a lui aussi salué
« son sens du devoir et sa générosité personnelle et politique qui lui a fait accepter
de poursuivre son engagement dans un contexte aussi difficile et incertain ».
L’ancien
humoriste Beppe Grillo, chef du Mouvement cinq étoiles (M5S), a lui estimé que les
dirigeants des partis politiques traditionnels étaient « prêts à tout pour empêcher
le changement ». Il a dénoncé « un coup d'Etat » qui « est en cours ».