Italie : toujours pas de président, Bersani jette l’éponge
Deux jours, quatre scrutins et toujours pas de nom à la tête de la présidence italienne.
L'ancien président du Conseil Romano Prodi, présenté par le centre-gauche, n'est pas
parvenu vendredi à rassembler les grands électeurs pour décrocher la présidence. Il
n’a recueilli que 395 voix alors qu'il lui en fallait 504, la majorité simple du collège
des 1.007 grands électeurs pour être élu.
Le constat est sévère : les consignes
de vote, une fois de plus, n’ont pas été respectées, témoignant de l'érosion du soutien
des parlementaires de centre-gauche au candidat désigné par la direction du Parti
Démocrate. Son secrétaire Pier Luigi Bersani a évoqué une « affaire d’une gravité
absolue ». « Je ne peux accepter que mon parti soit en train d’empêcher de trouver
une solution » a-t-il déclaré annonçant sa démission après l’élection du nouveau président
italien.
Cuisant revers pour Bersani
Pier Luigi Bersani avait
déjà essuyé jeudi dernier l'humiliante défaite du candidat de compromis entre la gauche
et la droite, le sénateur Franco Marini, lors des premiers tours de scrutin. Matteo
Renzi, maire de Florence, étoile montante du PD a réagi en estimant que Romano Prodi
n'avait désormais plus aucune chance d'accéder à la présidence italienne. Un cinquième
vote est prévu, samedi matin, le Parti Démocrate a annoncé qu’il s’abstiendrait.
Le
PDL, le parti de Silvio Berlusconi, exulte. « Il n'y a plus de PD. La gauche est détruite
», a asséné Maurizio Lupi, du Peuple de la Liberté. Le Cavaliere s'est lui réjoui
de la démission annoncée de son adversaire, affirmant que son parti s'abstiendrait
lui aussi lors du vote prévu ce samedi matin s'il n'y avait pas un candidat de consensus
entre droite et gauche trouvé d'ici là.
Nouvelle impasse pour l'Italie
L’Italie
s’enfonce un peu plus dans la crise. L'élection du successeur de Giorgio Napolitano
à la tête de l'Etat est une étape importante pour débloquer la situation deux mois
après les élections parlementaires des 24 et 25 février qui n'ont pas permis de dégager
de majorité de gouvernement. (Avec Ansa et AFP)