Pour le Pape, l'Eglise est une mère, pas une babysitter
" L'Eglise n'assume n'a pas à jouer le rôle d'une baby-sitter pour les chrétiens,
mais doit être une mère", et c'est pourquoi les chrétiens doivent redécouvrir leur
responsabilité de baptisés. Affirmation du Pape François, lors de la messe de mercredi
matin dans la chapelle de la Maison Sainte Marthe au Vatican, en présence d'un groupe
d'employés du IOR, l'Istituto per le Opere di Religione.
"Les premiers chrétiens,
a ajouté le Pape, n'avaient que la force du baptême qui leur donnait ce courage apostolique,
cette force de l'Esprit", même au milieu des persécutions. "Ils ont abandonné leur
maison, ont emporté avec eux certainement très peu de choses; ils n'avaient aucune
sécurité, mais ils allèrent de lieu en lieu en annonçant la Parole de Dieu. Ils sont
de simples fidèles, qui ont à peine été baptisés depuis un an ou un peu plus peut-être.
Mais ils avaient le courage d'aller annoncer. Mais nous, avons-nous cette force, croyons-nous
à cela? Au fait que le baptême puisse suffire pour évangéliser? "
Non à
une Eglise assoupie. Il faut retrouver la responsabilité de notre baptême
Le
Pape ajoutait encore : "Souvent, la grâce du baptême est un peu fermée sur elle-même,
et nous sommes enfermés dans nos propres pensées, dans nos affaires. Ou parfois pensons-nous:
"J'ai reçu le baptême, la confirmation, la première communion, ma carte d'identité
est en règle. Et donc tu dors tranquille: tu es chrétien". "Mais où se trouve alors,
a demandé le Pape, cette force de l'Esprit qui te porte en avant?" "Si nous annonçons
par contre, l'Eglise devient une Eglise Mère qui engendre des fils, parce que nous,
fils de l'Eglise, nous portons cela. Par contre lorsque nous ne le faison pas, l'Eglise
devient non pas une mère, mais l'Eglise-babysitter qui s'occupe de l'enfant et cherche
à le faire dormir. C'est une Eglise assoupie. Pensons donc à notre baptême, à la responsabilité
de notre baptême". Le Pape François a alors rappelé les persécutions au Japon au
17ème siècle, quand les missionnaires catholiques furent chassés et que les communautés
chrétiennes restèrent durant 200 ans sans prêtres. A leur retour, les missionnaires
trouvèrent "toutes les communautés à leur place, tous les fidèles baptisés, tous catéchisés,
tous mariés à l'église". Grâce au travail des baptisés. "Nous avons donc une grande
responsabilité, celle d'annoncer le Christ, de porter en avant l'Eglise, et cette
maternité féconde de l'Eglise".