Le pape exhorte les fidèles à se soumettre à la volonté de Dieu
Mardi 16 avril, le pape émérite Benoît XVI fête ses 86 ans. Son successeur, le pape
en exercice François lui a dédié sa messe désormais quotidienne dans la chapelle de
la Maison Sainte Marthe au Vatican. « Nous lui offrons cette messe pour que le Seigneur
soit avec lui, le conforte et lui donne tant de consolation », a ainsi affirmé le
pape François mardi matin face au personnel du Gouvernorat.
Dans son homélie,
le pape a critiqué la résistance opposée de tout temps au Saint-Esprit qui pousse
les personnes et l’Eglise à aller de l’avant. François cite Saint Etienne qui s’exclamait
face à ceux qui s'apprêtaient à assister à sa lapidation : « Têtus ! Vous opposerez
toujours résistance au Seigneur », puis le pape cite l’Evangile de Luc (chapitre 24)
quand Jésus lui-même fait des reproches aux disciples d’Emmaüs : « O hommes sans intelligence,
et dont le cœur est lent à croire tout ce qu'ont dit les prophètes ! »
Le
Pape s'oppose à ceux qui voudraient revenir avant Vatican II, l'œuvre de Dieu
Le
pape critique la paresse de ceux qui se refusent à suivre le souffle du Saint-Esprit,
notamment par commodité et confort : « Le Saint-Esprit nous fatigue », a dit le pape,
« parce qu’il nous pousse à nous bouger, parce qu’il nous fait avancer, qu’il pousse
l’Eglise à aller de l’avant. Nous nous sommes comme Pierre lors de la Transfiguration
: « ah comme il serait beau de rester comme ça, tous ensemble », mais qu’Il ne nous
ennuie pas. Nous voulons que le Saint-Esprit s’assoupisse, nous voulons l’apprivoiser.
Et cela ne va pas, parce qu’Il est Dieu. Il est ce vent qui va et vient et tu ne sais
pas d’où. Il est la force de Dieu. »
François donne alors un exemple enraciné
dans l’histoire : le Concile Vatican II. « Ce fut une belle œuvre, une œuvre de Dieu
». Le pape Jean XXIII a été « obéissant », mais 50 ans après « avons-nous accompli
tout ce que le Saint-Esprit nous a dit lors du Concile ? » Le pape répond Non. « Nous
en célébrons l’anniversaire, nous en faisons un monument, mais qu'on ne nous embête
pas. Nous ne voulons pas changer ». Pire, dit le pape, « certaines voix voudraient
retourner en arrière ». « Cela s’appelle être têtus, cela s’appelle vouloir apprivoiser
le Saint-Esprit, être privé d'intelligence et avoir le cœur est lent à croire ».
Appel
à la docilité
Le pape appelle donc les fidèles, « c’est l’exhortation finale
», à ne plus opposer résistance au Saint-Esprit « qui nous rend libre » et nous pousse
« à prendre une route plus évangélique », « à emprunter le chemin de la sainteté ».
« Telle est la grâce que je souhaiterais que l’on demande au Seigneur, la grâce de
la docilité », a conclu le pape François.
Photo : le 16 avril 2013, le pape
François célèbre la messe dans la chapelle de la Maison Sainte Marthe.