Que faire pour plaquer la violence interconfessionnelle ?
Les violences interconfessionnelles en Egypte ne cessent de faire réagir. Six jours
après l’attaque contre la cathédrale copte orthodoxe du Caire, le secrétaire personnel
du Patriarche Tawadros II a proposé cinq lignes directrices pour en finir avec les
conflits confessionnels.
Les explications de Marie Duhamel
«
Nous demandons au Président Mohamed Morsi – a déclaré le Père Habibi – que la loi
soit appliquée à tous, que la sécurité soit garantie dans tout le pays, que se réalise
intégralement le principe de citoyenneté, que le discours religieux se modifie et
que l’histoire copte soit enseignée dans les écoles ». Cinq recommandations qui sonnent
comme un cri d’alarme de la communauté copte. « Nous sommes las des palliatifs, il
faut des mesures concrètes » a assuré le secrétaire du patriarcat orthodoxe. D’autant
que la situation est de plus en plus tendue dans le pays notamment après les affrontements
de dimanche devant la cathédrale copte du Caire. Deux personnes, un chrétien et une
personne non identifiée, ont trouvé la mort dans ces heurts.
La communauté
copte sous-représentée au parlement égyptien
Selon le Père Habibi, tous
ceux qui incitent à la haine sectaire doivent être poursuivis. De plus, il faut garantir
à la nombreuse minorité copte une représentation adéquate au sein des institutions
civiles et politiques du pays. En Egypte, le scrutin visant à renouveler le Parlement
débutera le 22 avril prochain pour s’achever en juin. En décembre, les sénateurs chrétiens
présents au sein de la chambre haute du parlement égyptien étaient au nombre de 13
sur un total de 270. Un chiffre trop faible par rapport à l’importance de la communauté
copte.
(Photo : manifestation au Caire contre la violence interconfessionnelle
)