Le cardinal Raï à l'Elysée : la France attachée à la stabilité du Liban
En visite à Paris depuis le 8 avril, le chef de l’Eglise maronite, le cardinal Bechara
Boutros Raï, a été reçu mardi après-midi au palais de l’Élysée par François Hollande.
Selon un communiqué de la présidence, le chef de l’État a rappelé l’attachement de
la France à la stabilité du Liban et à l’entente politique entre toutes les composantes
de la société libanaise pour préserver la paix civile et l’unité nationale. Il a rappelé
les liens historiques unissant la France, aux Maronites du Liban et au Patriarcat.
La France demeure très attentive à la situation des chrétiens d’Orient qui
sont des éléments importants de l’identité des pays dans lesquels ils vivent. Elle
est convaincue que la conquête de la démocratie et de l’État de droit par les peuples
est le meilleur garant de la pérennité de la diversité religieuse et de la présence
chrétienne au Proche et Moyen-Orient. Des sources proches de la présidence française,
évoquées par le quotidien libanais L’Orient-Le-Jour, ont indiqué que le président
Hollande a réaffirmé la nécessité d’une action continue de la France en vue de la
sauvegarde de l’unité et de la stabilité du Liban, de manière à le maintenir à l’abri
de la tragédie syrienne.
Les risques d'un trafic transfrontalier d'armes
Le
cardinal Raï, qui s’est également entretenu avec le ministre des Affaires étrangères,
Laurent Fabius, a par ailleurs évoqué la situation en Syrie, la nomination d’un nouveau
premier ministre au Liban et les dangers qui menacent le pays du Cèdre, en particulier,
et les chrétiens d’Orient en général. Devant la presse, le porte-parole du Quai d’Orsay
a souligné que la France était consciente des craintes libanaises concernant le trafic
transfrontalier d’armes en faveur des insurgés.
Il a indiqué à ce sujet que
tout un processus serait mis en place, en accord avec les pays européens et la communauté
internationale, pour que toute aide militaire de l’extérieur n’aboutisse pas dans
de « mauvaises » mains. Il a précisé que plusieurs rencontres bilatérales et internationales
sur cette question se tiendront dans les prochains mois au cours desquels, a-t-il
ajouté, la France et la communauté internationale favoriseront un dialogue pour mettre
fin à la guerre syrienne.