2013-04-10 19:34:38

Le cardinal Raï à l'Elysée : la France attachée à la stabilité du Liban


En visite à Paris depuis le 8 avril, le chef de l’Eglise maronite, le cardinal Bechara Boutros Raï, a été reçu mardi après-midi au palais de l’Élysée par François Hollande. Selon un communiqué de la présidence, le chef de l’État a rappelé l’attachement de la France à la stabilité du Liban et à l’entente politique entre toutes les composantes de la société libanaise pour préserver la paix civile et l’unité nationale. Il a rappelé les liens historiques unissant la France, aux Maronites du Liban et au Patriarcat.

La France demeure très attentive à la situation des chrétiens d’Orient qui sont des éléments importants de l’identité des pays dans lesquels ils vivent. Elle est convaincue que la conquête de la démocratie et de l’État de droit par les peuples est le meilleur garant de la pérennité de la diversité religieuse et de la présence chrétienne au Proche et Moyen-Orient. Des sources proches de la présidence française, évoquées par le quotidien libanais L’Orient-Le-Jour, ont indiqué que le président Hollande a réaffirmé la nécessité d’une action continue de la France en vue de la sauvegarde de l’unité et de la stabilité du Liban, de manière à le maintenir à l’abri de la tragédie syrienne.

Les risques d'un trafic transfrontalier d'armes

Le cardinal Raï, qui s’est également entretenu avec le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a par ailleurs évoqué la situation en Syrie, la nomination d’un nouveau premier ministre au Liban et les dangers qui menacent le pays du Cèdre, en particulier, et les chrétiens d’Orient en général. Devant la presse, le porte-parole du Quai d’Orsay a souligné que la France était consciente des craintes libanaises concernant le trafic transfrontalier d’armes en faveur des insurgés.

Il a indiqué à ce sujet que tout un processus serait mis en place, en accord avec les pays européens et la communauté internationale, pour que toute aide militaire de l’extérieur n’aboutisse pas dans de « mauvaises » mains. Il a précisé que plusieurs rencontres bilatérales et internationales sur cette question se tiendront dans les prochains mois au cours desquels, a-t-il ajouté, la France et la communauté internationale favoriseront un dialogue pour mettre fin à la guerre syrienne.

(avec L’Orient-Le-Jour/La Croix)








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