Le retrait des soldats français du Nord-Mali a commencé : mardi, une centaine de militaires
(des parachutistes qui avaient combattu dans la région de Tessalit) ont rejoint Chypre,
étape de transition avant le retour en France.
Un premier départ qui arrive
un peu plus tôt que prévu, puisque François Hollande avait annoncé le début du retrait
des troupes à la fin du mois d'avril. Ce premier désengagement reste malgré tout modeste,
puisque l'armée française compte près de 4.000 soldats sur le terrain. Leur nombre
devrait passer de 4.000 à moins de 2.000 à la fin de l'été, puis à environ un millier
à la fin de l'année.
Les combats de l'armée française se concentrent actuellement
autour des villes de Gao et de Tombouctou, où les soldats doivent faire face aux djihadistes
du MUJAO. Accueillis en libérateurs dans les villes du Nord au mois de janvier,
les soldats jouissent encore d'une aura importante auprès de la population malienne,
et nombreux sont ceux qui ne sont pas pressés de les voir partir.
Une
formation européenne pour l'armée malienne
Depuis le 2 avril, une centaine
de cadres militaires européen forment les soldats maliens. L'objectif est de restructurer
l’armée malienne et lui permettre de faire face à la menace djihadiste dans le Nord
du pays, en vue du retrait progressif des troupes européennes dans les prochains mois.
Les instructeurs viennent de plusieurs pays d'Europe, dans le cadre de l'EUTM
(European Union Training Mission : mission d'entraînement de l'Union Européenne) :
ils sont originaires de France, Royaume-Uni, Suède, Finlande, Lituanie, Luxembourg
et Irlande.
Formation pratique et théorique
Cette formation a
lieu dans le camp militaire de Koulikoro, situé à 60 km de Bamako. Pendant 10 semaines,
3000 soldats maliens suivront les différents modules de formation. L'armée malienne
est entraînée au tir, à la conduite de véhicules mais reçoit aussi des cours théoriques
sur le droit de la guerre et une formation au commandement.
Un des modules
de cette formation a été créé pour éviter les violences sur les civils : depuis le
début de la reconquête du Nord Mali, certains soldats maliens se livrent à des exactions.