Les ambassadeurs européens à Pyongyang veulent adopter une position commune
La Corée du Nord a installé un deuxième missile de moyenne portée sur sa côte Est
vendredi et a assuré qu'elle ne pouvait garantir la sécurité des missions diplomatiques
à Pyongyang en cas de conflit, à compter du 10 avril.
Ces nouvelles menaces
inquiètent les chancelleries à l'étranger. Les chefs des missions diplomatiques de
l'Union européenne présents à Pyongyang se réunissent aujourd’hui dans la capitale
nord-coréenne "pour discuter d'une position et d’une action commune".
Rester
ou partir, telle est la question
Rester à Pyongyang ferait courir un risque
pour les ressortissants étrangers en cas de déclenchement d’un conflit, et quitter
la Corée serait un signal diplomatique très fort, une étape que les diplomates occidentaux
ne veulent pour l’instant pas franchir.
Engagée dans sa rhétorique de menace,
la Corée du Nord elle-même interroge les diplomates étrangers présents sur son territoire,
comme pour leur montrer qu’elle est bien déterminée à déclencher un conflit. Pyongyang
a par exemple proposé à la Russie d'"envisager" l'évacuation de sa représentation
diplomatique et l'a recommandé à la République Tchèque.
Les diplomates européens
solidaires
Parmi la dizaine de pays européens représentés à Pyongyang,
le mot d’ordre est surtout d’adopter une attitude commune et d’afficher une solidarité
face au danger nord-coréen : montrer que la menace est prise au sérieux, sans pour
autant entrer dans le jeu des provocations de la Corée du Nord.
Les ambassadeurs
européens en réunion aujourd’hui à Pyongyang n’ont cependant pas le pouvoir de décider
de leur avenir sur place, c’est aux gouvernements européens que revient cette décision.
Une réunion aura lieu lundi à Bruxelles entre les représentants pour la sécurité et
la défense des 27 pays membres de l’UE.