Dimanche 7 avril, deuxième dimanche de Pâques. Le père Pascal Montavit commente
pour nous l'Evangile
En
ce deuxième dimanche de Pâques, l’Évangile nous parle de la première apparition de
Jésus Ressuscité aux disciples. Les disciples sont enfermés, portes verrouillées
car ils ont peur des Juifs. Il est dit : « Jésus vint, et il était là au milieu d’eux
» (Jn 20,19). Après la Résurrection, Jésus est présent au milieu de nous d’une manière
nouvelle. Les portes fermées ne l’arrêtent pas. Jésus est là, au milieu de ses disciples.
Il est avec eux quand ils ont peur, quand ils se cachent. Jésus va transformer cette
peur en joie par une simple salutation : « La paix soit avec vous ! » (Jn 20,19.21).
Nous avons là tout le sens de la Résurrection de Jésus. Ce n’est pas une merveille
qui concerne uniquement le Fils de Dieu. Mais nous aussi, nous sommes appelés à être
transformés par la Résurrection du Christ. Nous participons à cette Résurrection.
Dans l’Épître aux Colossiens, il est dit : « ensevelis avec lui lors du baptême, vous
en êtes aussi ressuscités avec lui, parce que vous avez cru en la force de Dieu qui
l’a ressuscité des morts » (Col 2,12). Jésus est ressuscité d’entre les morts, et
nous aussi nous vivons de cette Résurrection. Ensuite, lorsque Jésus transforme
une personne, il l’envoie pour témoigner au milieu des hommes : « Comme le Père m’a
envoyé, moi aussi je vous envoie » (Jn 20,21). Cette mission d’évangélisation, le
chrétien ne la remplit pas seul. Jésus continue en disant : « Recevez l’Esprit Saint
». C’est par l’Esprit Saint que nous recevons la force d’être témoins de l’Amour du
Christ, Lui qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance
de la vérité (cf. 1 Tm 2,4). Jésus poursuit en conférant un pouvoir aux Apôtres :
« Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis ; ceux à qui vous les
retiendrez, ils leur seront retenus » (Jn 20,23). En ce temps où nous célébrons la
Résurrection de Jésus, il est bon de nous rappeler qu’il est toujours possible d’aller
voir un prêtre et de recevoir le sacrement de la Réconciliation. Dans ce sacrement,
le Seigneur efface toutes nos fautes et nous donne la vie éternelle. Enfin, vient
le fameux épisode de Thomas. Ce dernier était absent lors de la première apparition
de Jésus. Il refuse de croire les paroles des autres Apôtres. Il veut lui-même voir
la marque des clous dans les mains de Jésus et mettre sa main dans le côté transpercé
du Seigneur (cf. Jn 20,25). Nous avons là une très belle description de la conversion.
En premier lieu, il faut qu’il y ait une annonce. Il est nécessaire que les Apôtres
qui ont vu Jésus témoignent afin de susciter le désir chez Thomas. Mais pour qu’il
y ait une véritable conversion, il faut que Thomas lui-même fasse l’expérience du
Christ ressuscité. L’annonce du Christ doit donc ouvrir sur une rencontre personnelle
avec Jésus. Pendant huit jours, Thomas reste dans le doute. Nous pourrions nous
demander pourquoi Jésus n’est pas apparu immédiatement à Thomas. Mais Jésus agit selon
la volonté de Son Père. Et nous sommes appelés à entrer dans le temps de Dieu, à croire
que Sa Sagesse fait toute chose bonne au temps voulu. Il est intéressant de remarquer
qu’il n’est pas dit que Thomas ait finalement mis sa main dans le côté du Christ car
aussitôt après la salutation de Jésus, Thomas s’exclame « Mon Seigneur et Mon Dieu
» (Jn 20,28). En ce dimanche, que cette exclamation de Thomas viennent sur nos propres
lèvres. Qu’au cours de l’Eucharistie nous nous exclamions, nous aussi : « Mon Seigneur
et Mon Dieu ».