Les religions serrent les rangs autour de la République en France
« La République n'est pas en danger, mais elle demande un sursaut de chacun ». En
France, les responsables des principaux cultes se sont dit préoccupés par la violence
qui touche le pays, à commencer par la violence verbale qui semble n'avoir plus de
limites. Dans un communiqué publié à l’issue de sa réunion trimestrielle, jeudi à
Paris, la Conférence des responsables de culte ne cite pas les récents scandales et
les nombreux dossiers qui fâchent, mais elle rappelle que sans respect des personnes
et des fonctions et sans fiabilité de la parole, il n'y a pas de vie démocratique
possible.
Les responsables catholiques, protestants, orthodoxes, juifs, musulmans
et bouddhistes de France constatent que la situation des personnes plus démunies et
sans domicile fixe s’est encore dégradée à la faveur de la crise. Ils se disent alarmés
par les expulsions massives de Roms, à Lyon, Lille, Ris-Orangis.... Ils invitent les
pouvoirs publics à travailler en lien avec les associations pour la scolarisation
des enfants, l'accès au logement, la mise à l'abri des plus fragiles et la recherche
d'emplois, la nécessaire coopération avec les pays d'origine. Ils appellent les croyants
à exprimer leur fraternité de manière sincère et concrète.
Un monde en
crise
Au cours de leur réunion, les responsables religieux ont par ailleurs
évoqué la situation des otages français au Sahel. Ils redisent fermement que nul ne
peut se prévaloir des religions pour légitimer des violences, des ségrégations et
même du mépris à l’égard d’un être humain. Enfin, ils déclarent s’associer à la lettre
adressée au G8 par les représentants religieux des pays de ce groupement, en prévision
du sommet de juin prochain. (source CEF)