Les journées mondiales de la jeunesse et ses centaines de milliers de jeunes : l’occasion
rêvée pour disséminer bonnes idées et pratiques pour la sauvegarde de la Création.
Les autorités italiennes l’ont bien compris : le ministère de l’environnement s’associe
à la Fondation Jean-Paul II pour la jeunesse, du Conseil pontifical pour les laïcs.
Ensemble, ils comptent rédiger le « Manifeste pour la sauvegarde de la création ».
Pour se faire, ils organiseront une rencontre entre les jeunes et des experts,
lors du deuxième jour des JMJ de Rio. Rio, là où l’an dernier avait eu lieu la conférence
de l’ONU sur le développement durable. L’occasion aussi pour les JMJ de s’inscrire
dans la continuité des appels du pape François en faveur de la Création, comme lors
de la messe de Pâques.
Les explications d’Antonino Galofaro :
Les jeunes
sont très sensibles à la sauvegarde de l’environnement. Marcello Bedeschi en est convaincu,
lui qui les côtoie régulièrement puisqu’il est le président de la Fondation Jean-Paul
II pour la jeunesse. Mais les appels du pape François en faveur de la sauvegarde de
la Création n’y sont pas étrangers.
« Il nous a donné à nous aussi de la force,
explique Marcello Bedeschi. Il y a un an et demi, quand nous avons commencé à parler
de ces problématiques, nous ne savions pas qu’il y aurait cet encouragement du Saint
Père. Nous avons été surpris que dans ses trois premières prises de paroles il en
ait parlé. Nous nous sommes sentis fortifiés dans le travail que nous faisons. »
Des
jeunes sensibles, mais des jeunes qui ont malgré tout besoin d’un encouragement du
pape. D’après le président de la Fondation Jean-Paul II pour la jeunesse, le Saint-Père
et ses encouragements permet aux jeunes de garder ces problématiques à l’esprit.
Rio
se prépare à sauvegarder la Création
L’environnement sera mis à rude épreuve
à Rio, au Brésil, quand des centaines de milliers de jeunes arriveront dans la ville
en juillet. Mais Marcello Bedeschi est déjà prêt : il faut selon lui des structures
qui ne soient pas envahissantes et qu’après les JMJ, les terrains soient tels qu’ils
étaient avant la manifestation. Mais « surtout, il faut que la consommation d’énergie
d’un tel événement soit la plus basse possible ». Et pour cause, « dès le premier
jour pour Rio, tout aura les dimensions d’un pèlerinage : il y a même une nuit durant
laquelle les jeunes dormiront à l’extérieur ».
Pour le ministre italien de
l’environnement, Corrado Clini, associé à l’événement, les JMJ de Rio seront même
un exercice à large échelle pour appliquer les conclusions de la conférence des Nations
Unies sur le développement durable l’an dernier, qui s’était pourtant terminée sur
un accord à minima pour les négociations climatiques entre les différents pays du
monde.
« Il faut faire en sorte que les jeunes soient mis dans les conditions
de pouvoir prendre en main les engagements que tous les pays du monde ont pris à Rio
en juin 2012, assure le ministre, et qu’ils les appliquent. C’est donc l’occasion
pour construire, pour créer. »
L’occasion, les jeunes en profitent : cet été,
ils publieront le « Manifeste pour la sauvegarde de la création » : une réflexion
à partir de leur expérience à Rio.
(Photo : l'archevêque de Rio de Janeiro
Mgr Orani Tempesta sur le lieu où le pape est attendu pour célébrer la messe lors
des Journées mondiales de la jeunesse)