Article rédigé à partir du blog du vaticaniste italien Sandro Magister, traduit
en français par Charles de Pechpeyrou.
Très peu de textes de Jorge Mario
Bergoglio ont été publiés avant qu’il ne soit élu pape. Mais maintenant les traductions
de ses homélies, discours et interviews se multiplient rapidement et aident à mieux
le comprendre. Ainsi, son autobiographie, publiée en 2010 en Argentine sous forme
d’un livre-entretien réalisé par deux journalistes, est maintenant en vente dans d’autres
pays.
On y découvre que le pape François aime écouter la musique mais qu’il
ne chante pas en raison d’une déficience pulmonaire due à une très mauvaise pneumonie
contractée lorsqu’il avait 21 ans. On l’entend du reste parler le souffle court et
à voix basse. De toute façon - avoue-t-il – il chante complètement faux. Les langues
étrangères, il en connaissait quelques unes, notamment le français et l’allemand,
mais il les a oubliées faute de pratique. La langue qui lui a posé le plus de problèmes
a toujours été l’anglais, surtout en ce qui concerne la phonétique.
Cinq
heures de sommeil par nuit
Ses horaires sont ordonnés : cinq heures de
sommeil par nuit, extinction des feux à 23 heures, debout à 4 heures du matin sans
réveil, une sieste de quarante minutes après le déjeuner. Il sait faire la cuisine.
Il s'informe en lisant les journaux. Il n’a jamais utilisé internet, même pas pour
envoyer des mails. S’il ne parle pas de son pouvoir de chef de l’Église universelle,
cela ne veut pas dire qu’il ne veuille pas l’exercer. On peut lire dans son autobiographie
: « Lorsqu’un pape ou un maître doivent dire, c’est moi qui commande, c’est qu’ils
ont déjà perdu leur autorité ».
Le pape François aime prendre ses décisions
dans la solitude. Il pense qu’il faut avant tout mettre en évidence les choses positives,
et non pas celles qui ne servent qu’à diviser. La priorité doit être donnée à la rencontre
entre les personnes. Il sera plus facile, ensuite, d’aborder les différences. Dans
la société actuelle, il est intimement persuadé que la priorité pour l’Église n’est
pas de supprimer certains préceptes, mais de descendre dans la rue à la rencontre
des gens. Bien sûr, dans la rue on peut avoir un accident. « Mais – affirme le pape
François - Je préfère mille fois une Église accidentée à une Église malade ».