Le souvenir de Jean-Paul II huit ans après sa mort
Il y a tout juste 8 ans, le 2 avril 2005, le Saint-Siège annonçait la mort de Jean-Paul
II, après 26 ans et demi de pontificat. Des dizaines de milliers de fidèles avaient
passé des heures en prière sous les fenêtres des appartements pontificaux. L’état
de santé du Pape polonais s’était rapidement dégradé après le 1er février, suite à
une mauvaise grippe. Le 8 avril, ses obsèques grandioses seront célébrées en présence
de centaines de milliers de fidèles et d’un parterre de dirigeants venus du monde
entier.
Douze jours plus tard, un de ses proches, le cardinal allemand, Joseph
Ratzinger, un grand théologien connu pour son intelligence de premier ordre, sera
élu pape sous le nom de Benoît XVI. La lente agonie de Jean-Paul II avait ému le monde
entier et traumatisé la curie romaine. Le Pape François était alors archevêque de
Buenos Aires, inflexible en matière de doctrine, mais ouvert sur le monde et attentif
aux populations défavorisées : un « wojtylien pur jus », selon un chroniqueur religieux
argentin.
Le pape de la cohérence et du courage
C’est Jean-Paul
II qui lui avait permis de gravir rapidement les échelons de la hiérarchie catholique
: évêque, archevêque, puis cardinal. Jean-Paul II appréciait ce pourfendeur de l’exclusion
et de la corruption. L’estime était réciproque. Au cours d’une messe dans sa cathédrale,
le 4 avril 2005, le cardinal Bergoglio insista sur la cohérence qui avait caractérisé
le Pape polonais, la cohérence d’un homme de Dieu qui passait des heures en adoration
et qui se laissait façonner par la force du Seigneur. Jean-Paul II a été un témoin
fidèle – affirmait celui qui 8 ans plus tard siègerait à son tour sur le trône de
Pierre.
Le 1er mai 2011, le jour de la béatification de Jean-Paul II, le cardinal
Bergoglio rendra un autre vibrant hommage à ce pape qui n’avait pas eu peur et qui
avait pu renverser les dictatures avec le courage et la fermeté que donne la Résurrection
du Christ, avec la sérénité de ceux qui savent qu’ils seront pardonnés par la miséricorde
du Seigneur.
(Photo : Jean-Paul II avec des enfants albanais à Scutari)