2013-03-30 20:03:35

Le président italien, gage de stabilité, reste


L’Italie reste privée de gouvernement. Pier Luigi Bersani, le leader de la gauche, majoritaire à la chambre mais pas au Sénat, a jeté l’éponge jeudi dernier, après une semaine infructueuse de consultations avec les différents partis. La décision revient donc au président de la République, Giorgio Napolitano. Samedi 30 mars, il a annoncé qu’il ne démissionnera pas, contrairement à ce qu’a avancé la presse italienne.

Giorgio Napolitano a démenti toutes les spéculations qui circulaient ces dernières heures. Il n’abandonnera pas son pays. A 87 ans, le président de la République italienne a promis de « prendre des initiatives jusqu’au dernier jour de son mandat (le 15 mai prochain), pour débloquer la situation ».

Le président de la République une référence de stabilité

Giorgio Napolitano prend son temps et estime qu’il peut se le permettre expliquant que « l’Italie n’est ni à la dérive ni dépourvue d’un exécutif », assuré encore aujourd’hui par le gouvernement démissionnaire de Mario Monti, ancien commissaire européen qui n’a pas su convaincre lors des dernières élections législatives laissant la place aux partis traditionnels et au mouvement contestataire de Beppe Grillo, le mouvement 5 étoiles.

La décision de Giorgio Napolitano de porter son mandat présidentiel jusqu’à son terme a d’ailleurs été saluée par la quasi-totalité des partis. A gauche, on affirme dans les rangs du parti démocrate que ce geste « calme le pays, les marchés et l’Europe ». A droite, même discours chez les berlusconiens : « La présence du président offre à tous un point de référence solide et fiable dans un moment incertain ».

Deux groupes de travail pour proposer un programme de consensus

Partis de droite ou de gauche, ils campent sur leur position, tout comme les partisans du mouvement 5 étoiles. Et pour mettre tout le monde d’accord, le président Napolitano a décidé de constituer mardi prochain deux groupes distincts de travail composé pour l’un de personnalités à caractère « politico-institutionnel », pour l’autre de personnalités à caractère « économico-social ». Deux groupes qui sont chargés de faire de propositions de programmes sur lesquelles toutes les forces politiques du pays pourraient d’entendre. Leur rapport sera remis au président de la République : à Giorgio Napolitano ou à son successeur. Autant dire que le nouveau gouvernement n’est pas prêt d’être formé en Italie.








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