Dimanche 31 mars, dimanche de Pâques. Le père Pascal Montavit commente pour nous
l'Evangile selon Saint Jean 20, 1-9
"Le Christ
est ressuscité, Il est vraiment ressuscité ! Nous célébrons aujourd’hui la Pâque de
Notre Seigneur Jésus Christ : Il était mort. Il est vivant. Chaque chrétien est appelé
aujourd’hui à le croire dans son cœur et à le confesser de ses lèvres. L’Évangile
de ce jour nous raconte comment Marie Madeleine, Pierre et Jean découvrent le tombeau
vide.
Marie-Madeleine est la première à se rendre au tombeau, de grand matin.
Elle voit que la pierre a été enlevée mais elle ne comprend pas que Jésus est ressuscité.
Elle court porter la nouvelle à Pierre et à Jean: « On a enlevé le Seigneur de son
tombeau, et nous ne savons pas où on l’a mis » (Jn 20,2). Marie-Madeleine témoigne
de cet attachement inconditionnel du disciple à Jésus. Elle aime Jésus. Elle prend
soin de Lui. Elle est partie embaumer Son corps alors qu’il fait encore sombre. L’attitude
de Marie-Madeleine représente un exemple à suivre pour tout chrétien durant l’eucharistie
: être tourné vers le Corps du Christ et Le chercher en courant !
Pierre et
Jean, eux non plus, ne comprennent pas que Jésus est ressuscité. Ils courent ensemble
vers le tombeau. Jean est plus rapide, mais il attend Pierre qui entre le premier.
Cette précision montre la primauté de Pierre parmi les Apôtres. Il est celui que Jésus
a choisi pour fonder son Église sur laquelle les Portes de l’Hadès ne prévaudront
pas (cf. Mt 16,18). Il est celui pour qui Jésus à prier afin que sa foi ne défaille
pas et qu’il affermisse ses frères après la Résurrection (cf. Lc 22,32). Aujourd’hui
encore, nous accueillons son successeur et nous savons que c’est lui que le Seigneur
a choisi pour être notre pasteur.
Jean entre à son tour. Il voit le linge
qui avait recouvert la tête de Jésus roulé à part, à sa place. « Il vit et il crut
» (Jn 20,8). Marie-Madeleine et Pierre ont aussi vu le tombeau vide, mais il n’est
pas dit qu’ils crurent. Il leur faudra plus de temps. Jean, lui, croit immédiatement
à la vue du tombeau vide. Cette expérience de Jean doit nous interpeller. D’une part,
elle montre la nécessité de voir. Une foi totalement aveugle n’existe pas. Pour croire
en Jésus, il est nécessaire d’avoir entendu Sa Parole, d’avoir vu ses guérisons, ses
exorcismes, de savoir que Jésus est vivant et qu’Il est en train d’agir dans notre
vie aujourd’hui. Une foi vivante est une foi où est donnée la possibilité d’agir à
l’Esprit Saint.
Mais, d’autre part, ce que Jean voit est un tombeau vide.
Non pas le Seigneur ressuscité ! Il demeure toujours une part d’inconnu, de questions
et même de doutes parfois. Jean dépasse cette obscurité car il est ce disciple bien-aimé
qui a posé sa tête sur la poitrine de Jésus. Il est tellement proche de Jésus qu’il
sait reconnaître le mystère lorsque celui-ci se dévoile. En cela, Jean est un exemple
pour nous. Il est comme une invitation à passer du temps devant le Saint Sacrement
afin d’être attentif aux signes que Dieu nous donne.
En ce jour de Pâques,
le Seigneur veut répandre ses grâces en abondance. Demandons-lui d’avoir nous aussi
le même désir que Jean pour courir au tombeau et faire la même expérience que lui
durant l’eucharistie : de voir et de croire que Jésus est Seigneur, qu’Il me sauve
de la mort et me donne la vie éternelle."