Le débat sur l'embryon, en France, inquiète les catholiques
Ce jeudi en France, l’Assemblée nationale débat d’un projet de loi visant à lever
l’interdiction de la recherche sur l’embryon et les cellules souche embryonnaires.
Le vote est prévu pour mardi prochain. Le texte a déjà été adopté par le Sénat au
mois de décembre. Sur Radio Notre-Dame, lors de son entretien hebdomadaire, l’archevêque
de Paris s'est élevé contre ce qu’il qualifie d’erreur grave par rapport à l’équilibre
de la société, car on laisse le champ libre à tous ceux qui voudront essayer quelque
chose.
Pour le cardinal André Vingt-Trois, cela veut dire que l’on considère
que l’embryon n’est rien, que c’est un matériau de laboratoire, sans dignité particulière.
L’archevêque de Paris note par ailleurs qu’il n’y a pas de justification scientifique
avérée quant à la nécessité d’autoriser la recherche sur l’embryon humain. Il demande
qu’on enquête sur les investissements économiques dans les laboratoires de recherche
scientifique.
Déception et colère
L’épiscopat et le clergé français
ne cachent pas leur profonde inquiétude face à certain choix du gouvernement. Dimanche
soir, après la manifestation immense contre le mariage pour tous, le porte-parole
des évêques, Mgr Bernard Podvin, a affirmé qu’on ne pouvait gouverner sans écouter,
des mots qui résonnent comme un avertissement lancé au président de la République
et à tous les responsables politiques, alors le ressentiment et la frustration grandissent
parmi les citoyens catholiques français.