2013-03-23 08:18:30

Le Liban dans le doute après la démission de son Premier Ministre


Une nouvelle période d'instabilité politique s'ouvre au Liban. Le Premier ministre Najib Mikati a démissionné hier, après 20 mois à la tête du pays.

"J'annonce la démission du gouvernement en espérant que cela fera prendre conscience aux principaux blocs politiques au Liban de la nécessité d'assumer leurs responsabilités et de faire preuve de cohésion pour éviter l'inconnu au Liban", a-t-il déclaré à l'issue d'un conseil des ministres marqué par de profondes divisions.

Les forces politiques libanaises n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur deux dossiers : celui de la réforme de la loi électorale et la prolongation du mandat du chef des Forces de sécurité intérieures, le général Achraf Rifi.

Un compromis sur une réforme électorale impossible à trouver

Des élections législatives doivent avoir lieu en juin prochain. Plusieurs partis chrétiens voulaient changer la loi électorale qui date de 1960, estimant qu'elle leur est défavorable. Mais aucun accord n'a été trouvé dans un pays où l'équilibre politique repose sur une répartition précise des différentes communautés religieuses dans les institutions politiques.

Autre point d'achoppement : le choix du chef des Forces de sécurité intérieures, qui a profondément divisé un gouvernement dominé par le Hezbollah (allié du président syrien Bachar Al-Assad) au moment de prolonger le mandat du général Achraf Rifi, personnalité sunnite, opposant au régime de Damas.

Cette démission inattendue de Najib Mikati a lieu au moment où les conflits entre Alaouites et Sunnites ont repris à Tripoli, dans le Nord du pays. La situation actuelle en Syrie, ancienne puissance tutélaire de Beyrouth, est toujours une menace pour l'équilibre du pays du Cèdre.


(Avec AFP)

(Photo : Le Premier Ministre démissionnaire Najib Mikati)








All the contents on this site are copyrighted ©.